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THOMAS Léon, Joseph

Photo : SHD-Vincennes

THOMAS Léon, Joseph

Né le 8 avril 1921 à Saint-Vigor-des-Monts (Manche) ; domicilié à Saint-Vigor-des-Monts ; déporté le 18 juin 1944 à Dachau ; rescapé.

THOMAS Léon, Joseph // Naissance : 8-4-1921 à Saint-Vigor-des-Monts (Manche) ; Domicile : Saint-Vigor-des-Monts Manche () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ;  ; Rescapé Allach Allemagne

Domicilié chez son père Paul à Saint-Vigor-des-Monts, Léon Thomas est employé de commerce à Saint-Martin-des-Besaces (Calvados) jusqu’en janvier 1941, date à laquelle il franchit clandestinement la ligne de démarcation pour « fuir la botte nazie » selon ses propos. Engagé volontaire en janvier 1941, affecté à des compagnies du Train à Marseille puis à Châteauroux, il est placé en congé d’armistice le 5 mars 1943. Il trouve alors un emploi à la distillerie du Berry à Montierchaume (Indre) puis à La Martinerie près de Châteauroux où il aide à trouver des planques aux jeunes réfractaires au STO.

En juillet 1943, Léon Thomas rejoint le maquis de Saint-Flovier (Indre-et-Loire) relevant de l’AS. Il en devient l’un des responsables sous le pseudonyme de Monsieur Joseph. Dans la nuit du 4 au 5 septembre 1943, les maquisards de Saint-Flovier attaquent le camp de Perrusson et s’emparent de matériel, vivres et habillement. L'alarme donnée, les gendarmes de Loches se lancent à la poursuite des maquisards. Seize d’entre eux sont finalement arrêtés à Saint-Senoch (Indre-et-Loire) ce 5 septembre 1943 dont Léon Thomas. Dans son édition du 8 septembre 1943, Le progrès de Loches rend compte de « cette importante arrestation de terroristes en Indre-et-Loire ».

Incarcéré à la prison de Châteauroux le 8 septembre 1943 puis à celle de Limoges le 8 mars 1944 (écrou 671), Léon Thomas est condamné le 27 mars 1944 par la section spéciale de la cour d’appel de Limoges à cinq ans de réclusion pour une tentative d’évasion survenue le 27 décembre 1943. Le 1er avril 1944, il est transféré à la maison centrale d’Eysses dans le Lot-et-Garonne (mle 855). Le 4 mai, il est de retour à la prison de Limoges dans l’attente de son jugement qui est prononcé le 8 mai 1944 : dix ans de travaux forcés pour « vol qualifié, détention d’armes et association de malfaiteurs » qui s’ajoutent à la précédente condamnation. Le 13 mai 1944, il est à nouveau transféré à la centrale d’Eysses (mle 869).

Le 30 mai, plus de 1 200 résistants détenus à Eysses sont livrés à la division SS Das Reich puis dirigés de la gare de Penne-d’Agenais au camp de Royallieu à Compiègne (mle 38 857). Comme la plupart des « Eyssois », Léon Thomas est déporté le 18 juin dans un convoi de plus de 2 100 hommes à destination de Dachau où il arrive deux jours plus tard (mle 74 046). Le 8 juillet 1944, il est affecté au commando d’Allach, situé à quelques kilomètres du camp central. C’est à Allach qu’il est libéré le 30 avril 1945 par l’armée américaine ; il est rapatrié le 1er juin par le centre d’accueil de Mulhouse.

Léon Thomas est décédé le 12 janvier 1979 à Landelles-et-Coupigny (Calvados), à l’âge de 57 ans.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Da 8/6, 21P682171 ; SHD-Vincennes : 16P569653 ; AD47 : 940W106, 940W118 ; AERI, La Résistance en Indre-et-Loire ; deces.matchid.io

Fabrice Bourrée

Mots-clés :

Déporté
  • 8-4-1921
  • Saint-Vigor-des-Monts, Manche
  • Saint-Vigor-des-Monts, Manche
  • Saint-Flovier, Indre-et-Loire
  • 5-9-1943
  • Saint-Senoch, Indre-et-Loire
  1. Châteauroux, Indre
  2. Limoges, Haute-Vienne
  3. Villeneuve-sur-Lot, Centrale d'Eysses, Lot-et-Garonne
  4. Limoges, Haute-Vienne
  5. Villeneuve-sur-Lot, Prison d'Eysses, Lot-et-Garonne
  6. Compiègne, Royallieu, Oise (38857)
18-6-1944, I.229
  1. Dachau (74046)
  2. Allach (74046)
Rescapé
  • 30-4-1945
  • Allach, Allemagne
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