THOMAS René, Jacques

THOMAS René, Jacques // Naissance : 4-6-1921 à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Caudebec-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le NA-NA-NA à  ; Décédé

Célibataire, René Thomas exerce le métier de mécanicien et réside à Caudebec-lès-Elbeuf au 7 rue Guibert. Les archives restent peu prolixes sur le parcours en Allemagne du jeune homme. Ainsi, elles ne disent rien des raisons qui incitent le jeune homme à signer un contrat de travail pour l’Allemagne. Quoi qu’il en soit, à une date inconnue, René Thomas est employé comme ouvrier sans qualification sur le chantier naval Schichau à Dantzig (désormais Gdansk en Pologne). Il est hébergé dans un camp de travailleurs tenu par cette entreprise.

On ne sait pas les circonstances de son arrestation par la Gestapo mais il est condamné à l'internement au camp de concentration de Stutthof proche de Dantzig (mle 13 063), à une date inconnue. Il est libéré le 8 juin 1941 sous la condition de se présenter au service du travail.

Il rejoint le chantier naval et le même hébergement. Il est arrêté une deuxième fois par la Gestapo pour avoir refusé de travailler. Il est condamné à être rééduqué au travail au Stutthof du 3 avril au 8 juin 1942 (même matricule). Il doit rejoindre son poste de travail après la libération.

Selon des témoignages d’après-guerre, il aurait ensuite bénéficié d'une permission pour aller en France et ne serait pas revenu en Allemagne. Arrêté à Rouen, il aurait été requis – de fait, son métier figure parmi ceux requis par la loi d’orientation sur la main-d’œuvre d’octobre 1942 – et se voit contraint de demander un passeport le 7 décembre 1942 afin de retourner travailler en Allemagne. Il a été embauché par l'intermédiaire du Bureau du travail de Stuttgart d'abord par l'horlogerie Friedrich Mauthe à Schwenningen, puis par la firme de construction mécanique Demag à Wetter dans la Ruhr, près de Dortmund. Admis à l'hôpital de Hamm, il y décède d'une tuberculose pulmonaire caverneuse le 7 mai 1943. Il est probable que les conditions de détention, l'humidité et l'insalubrité de cette zone ont contribué à ébranler la santé de René Thomas.

Sources : Arolsen; SHD-Caen : 21P543959

Hervé Arson