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HAREL Marie, Adolphine, Louise

Photo : ONaCVG

HAREL Marie, Adolphine, Louise

Née le 11 novembre 1909 au Havre (Seine-Inférieure) ; domiciliée au Havre ; déportée le 18 avril 1944 ; rescapée.

HAREL Marie, Adolphine, Louise // Naissance : 11-11-1909 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 18-4-1944 à  ;  ; Rescapé Holleischen Tchécoslovaquiee

Fille d’Augustine et de Fernand Harel, Marie Harel est vernisseuse lorsqu’elle donne naissance à son fils Lionel en mars 1930. Le 29 août de la même année, elle épouse Marcel Toulouzan Lien interne, docker et membre du Parti Communiste. Ils s’installent ensemble au 40 de la rue du Général La Salle, au Havre. Marie Toulouzan s’engage très tôt en résistance, et intègre les FTP avec son mari et son fils. Elle participe activement aux activités du groupe, notamment comme agent de liaison, fournit des renseignements, ainsi que des faux-papiers, distribue des journaux clandestins, transporte des armes et héberge des Résistants. En août 1942, elle devient membre du deuxième groupe FTP du Havre, dirigé par son mari, qu’elle seconde également dans ses activités. Le 23 novembre 1943, ce dernier participe à l’attentat au cinéma Havrais Le Select, avec Robert Certain Lien interne et Jean Delaunay Lien interne. Dans les jours qui suivent, les autorités cherchent activement les auteurs de l’attaque. Au matin du 31 décembre, suite à une dénonciation, plusieurs agents de la police française, dirigés par l’inspecteur Octave Cocu, se présentent au domicile familial. Marie Toulouzan, qui leur ouvre la porte, est immédiatement arrêtée, ainsi que son mari et son fils. Ce dernier est relâché rapidement, mais Marcel Toulouzan est fusillé le 4 février 1944.

Marie Toulouzan est conduite à la prison Bonne Nouvelle de Rouen le 3 janvier 1944, avant d’être transférée au camp de Romainville (Mle 44 019) le 29 février. Considérée comme prisonnière politique, elle est déportée le 18 avril 1944 à Ravensbrück, où elle reçoit le matricule 35 482. Le 4 juin 1944, elle est transférée au KL Holleischen, où les déportées travaillent dans une usine de munitions. Le camp est libéré le 5 mai 1945 par des partisans tchèques et polonais, et Marie Toulouzan est rapatriée le 20 mai au centre de Longuyon (Meurthe-et-Moselle). Rentrée au Havre, elle s’engage politiquement au sein du Parti Communiste. Le 12 septembre 1945, elle assiste à une cérémonie au cours de laquelle elle doit recevoir la croix de guerre, cependant, elle s’insurge lorsqu’elle reconnaît l’inspecteur Cocu parmi les autres décorés. Elle interpelle les autorités pour protester contre sa présence, en vain. Furieuse, elle quitte la cérémonie. Marie Toulouzan décède au Havre le 14 mars 1994.

Sources : SHD-Vincennes : 16 P 285903 ; SHD-Caen : 21 P 683450 ; EC (Le Havre) ; Gallica.fr : « L’Inspecteur Cocu est décoré aux côtés des familles de ses victimes », La Défense : organe de la Section française du Secours rouge international, 5 octobre 1945 ; Matchid.io ; Havrais-en-résistance.fr ; Maitron.fr

Justine Benoit

Mots-clés :

Déportée
  • 11-11-1909
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 31-12-1943
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Local de la police, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
  3. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (4419)
18-4-1944, I.204
  1. Ravensbrück (35482)
  2. Holleischen
Rescapée
  • 5-5-1945
  • Holleischen, Tchécoslovaquie
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