BLUSSEAU Albert, Noël

BLUSSEAU Albert, Noël // Naissance : 24-12-1922 à Sermentot (Calvados) ; Domicile : Saint-Vaast-sur-Seulles Calvados () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ; 5-6-1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Albert Noël Blusseau est le fils de Jean Blusseau ouvrier carrier et de Clémence (née Rouhan). Le 3 juillet 1942, ce jeune ouvrier, célibataire, signe un contrat de travailleur volontaire à Caen (Calvados) puis, il effectue une demande de passeport en date du 13 à Mülhiem (Ruhr), établi le 13 avril 1943 à Duisburg. Après être rentré en permission, il touche deux fois la prime d’équipement mais ne repart pas travailler en Allemagne alors qu’il est requis pour le Service du travail obligatoire. Albert Blusseau, dont le nom d’usage est Noël, est pris dans une rafle le 29 mai 1943 à Paris, probablement arrêté lors d’un contrôle. D’abord interné au fort de Romainville (mle 2 608), il est transféré le 9 juin au camp de Royallieu à Compiègne (Oise), (mle 15 531). Du Frontstalag 122, il est déporté dans un convoi de plus de 1 900 prisonniers. Arrivé à Buchenwald le 19, la déshumanisation commence : il n’est plus que le matricule 40 415. Passée la quarantaine au « petit camp », Albert Blusseau est affecté le 10 février au Kommando de Dora où sont assemblées les fusées A4-V2. Devant se contenter d’un châlit creusé dans la roche du Harz au Block 6c du Tunnel dont il ne sort qu’une fois pour une désinfection fin février, en plein hiver, ce sont ces conditions particulièrement inhumaines qui l’amènent au Revier le 5 mars. C’est ainsi qu’il se retrouve sur la liste des 1 000 malades envoyés de Dora le 27 mars 1944 au camp mouroir de Bergen Belsen. Albert Blusseau y meurt, semble-t-il le 5 juin 1944. Deux camarades Henri Mulin (mle 44 826) et Georges Renaud (mle 21 006) préciseront après leur retour qu’il est mort au Block 1 de Bergen-Belsen. Le ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre dresse son acte de décès le 7 juillet 1947 (Paris).

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.216

Joëlle Helleboid-Allouchery