
Photo : SHD-Caen
TOURON Jean, Louis, Julien
Né le 7 juillet 1920 à La Bouille (Seine-Inférieure) ; domicilié à Corneville (Eure) ; arrêté au sein du Reich le 5 septembre 1944 à Nürnberg ; décédé à Bergen Belsen.
TOURON Jean, Louis, Julien // Naissance : 7-7-1920 à La Bouille (Seine-Inférieure) ; Domicile : Perpignan Pyrénées-Orientales () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 5-9-1944 à ; Décédé
Jean Touron, fils d’Albert Touron aide-comptable et de Louise Delauney, couturière était domicilié en 1940 à Corneville dans l’Eure où il exerçait la profession de cultivateur. Menacé par le Service du travail obligatoire qui prévoit la réquisition des classes 1920-1921 et 1922 pour aller travailler sur le territoire du Reich, il décide de partir à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales. Il loge dans la ville au 15 rue des villas, cherchant probablement à rejoindre l’Angleterre en passant par l’Espagne.
Quoiqu’il en soit, l’administration française le retrouve et lui signifie sa réquisition. Le 9 mars 1943, il prend un train à destination de la ville de Nürnberg (Nuremberg). Les circonstances de son arrestation par la police locale ne sont pas connues. Mais il est interpellé le 5 septembre 1944 et, après un mois de prison, est envoyé au KL de Dachau où le 10 octobre 1944, il reçoit le matricule 11 447. Le 12 décembre, il est envoyé au camp de concentration de Buchenwald où un nouveau matricule lui est attribué : 41 746, puis quelques jours plus tard, il est affecté au Kommando d’Ohrdurf, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Buchenwald. Le Kommando vient d’ouvrir. Les quelque 4 500 détenus y sont employés à des travaux de terrassement, notamment le creusement de tunnels pour abriter les usines de production des fusées. Immatriculé n 111 598, il reste jusqu’au 13 mars 1945. Sans doute épuisé par la vie concentrationnaire et les effroyables conditions d’existence, Jean Touron n’est plus utile à la production militaire du Reich. Ses bourreaux l’envoient au KL de Bergen Belsen transformé depuis le début des évacuations forcées en véritable mouroir. Il y décède probablement, quelques jours plus tard.
Son nom ne figure sur aucun lieu de mémoire.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P544831
Françoise Passera
Mots-clés :
- 7-7-1920
- La Bouille, Seine-Inférieure
- Perpignan, Pyrénées-Orientales
- 5-9-1944
- Nürnberg, Reich
- Nürnberg, Stapo
- Dachau (114747)
- Buchenwald (41746)
- Ohrdruf (111598)
- Bergen-Belsen
- NA-NA-1945
- Bergen-Belsen




