TREFOUEL Marius, Gabriel

TREFOUEL Marius, Gabriel // Naissance : 23-1-1914 à Trouville-sur-Mer (Calvados) ; Domicile : Dives-sur-Mer Calvados () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ; 15-4-1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Fils d’Alphonse, maçon et de Marie, née Nicolas, ménagère, Marius Trefouel épouse le 30 octobre 193 Madeleine Bonnel. Le couple à une fille, Arlette, née le 7 septembre 1940 à Deauville. Domicilié rue de Caen à Dives-sur-mer, il est facteur mixte à la gare de cette même commune.

Membre du groupe de Résistance ORIN puis de Zéro-France dès juin 1943, Marius est un des bras droits d’Aimable Lepeu . Agent de renseignements, il aide également les réfractaires au STO ainsi que les aviateurs alliés abattus au-dessus de la région. En août 1943, il participe au sauvetage en mer d’un pilote norvégien.

Il est arrêté à son domicile le 29 mars 1944 par des agents de la Gestapo. Son interpellation est en lien avec toutes celles qui déciment le réseau Zéro-France : Marcel Aumont , Fernand Bagot , André Bricart, Louise Cardelec née Lepaule , André Coudrey , Joseph Danlos , Louise Danlos, Auguste Decaëns , Pierre Dupont , Marie-Thérèse Lebellier, Fernand Fanneau , Jean Frammery , Louis France, Eugène Géret  , Henri Lemaigre , Aimable Lepeu (déporté), Jeanne Dessuet , Léon Malherbe , Simone Pellerin , Albert Manson , Dominique Marais , Albert Marion , Etienne Peschet , Jeanne Leredde, Henri Sanson , Léon Tardy  et Pierre Thieulle .

Interné à Caen du 29 mars au 20 mai, il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 37 154) avant d’être déporté vers le camp de Neuengamme (mle 33 808) le 4 juin 1944. Envoyé dans le Kommando d’Hannover-Stöcken, à une date inconnue, il travaille pour la Continental-Gummi-Werke AG qui fabrique des pneus en caoutchouc. Il est amputé d’un doigt à la suite d’un accident de machine. Evacué, très affaibli, vers le camp de Bergen-Belsen, il y décède le 15 avril 1945.

Son nom se retrouve sur les monuments aux morts de Deauville et de Trouville-sur-Mer, ainsi que sur une plaque commémorative à la gare SNCF et sur le monument commémoratif des déportés de Dives-sur-Mer. Une place porte également son patronyme à Dives-sur-Mer.

Sources : SHD-Caen : 21P659854, 21P159586 ; SHD-Vincennes : 16P577716 ; AD14 : EC (Trouville) ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 227 ; memorialgenweb.org 

Laurence Papin