
Photo : SHD-Caen
TRUPTIL André, Henri, Léon
Né le 18 décembre 1906 à Beauvais (Oise) ; domicilié à Gruchet-le-Valasse (Seine-Inférieure) ; arrêté au sein du Reich le 6 mars 1943 à Karlsruhe ; rescapé.
TRUPTIL André, Henri, Léon // Naissance : 18-12-1906 à Beauvais (Oise) ; Domicile : Gruchet-le-Valasse Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 6-3-1943 à ; Rescapé Buchenwald Allemagne
Fils de Firmin et Léonie Adeline Louise Grosheintz, André devient pupille de la Nation le 12 décembre 1918 après le décès de son père, tué au combat, lors de la Première Guerre mondiale. Plombier de profession, il se marie à l’âge adulte avec Lucienne Anna Hilger, le 24 juillet 1933 à Paris 11e. Séparé depuis 1935, il habite à cette date à Colmar (Haut-Rhin) jusqu’à sa mobilisation. Après la campagne de France, démobilisé à Fleurance (Gers), il se retire à Sasse (Pyrénées-Orientales) puis s’installe, peut-être pour des raisons professionnelles, dans la région du Havre. Sans domicile fixe, il travaille à la brasserie Paillette puis reprend son métier dans une entreprise de plomberie. Les archives ne livrent rien sur les raisons pour lesquelles il part travailler en Allemagne. Quoi qu’il en soit, il signe un contrat de travailleur volontaire en Allemagne à la fin de l’été 1942. Il est conduit à Berlin-Siemensstadt et affecté à l’usine Siemens-Schuckertwerke AG, spécialisée dans la construction de moteurs d’avions et de sous-marins, puis à Sörnewitz près de Dresde dans l’usine Siemens-Elektrowärme GmbH. Fin février 1943, il se fait porter malade et quitte l’usine le 4 mars 1943 au soir. Il est arrêté par la Gestapo le 6 mars 1943 dans le train entre Karlsruhe et Freiburg im Breisgau. Incarcéré et interrogé à Karlsruhe du 6 au 23 mars, il est ensuite détenu dans diverses prisons allemandes : Kassel, Frankfurt am Main, Leipzig, Cheminitz et Dresden. D’après le rapport de l’usine Siemens, il est accusé de sabotage et d’abandon de poste. André Truptil est transféré le 1er mai 1943 au camp de concentration de Buchenwald (mle 13 555). Devant l’avancée des armées alliées, les Nazis commencent à évacuer le camp central au début du mois d’avril 1945 et jettent des milliers de déportés sur les routes. Ce sont les « marches de la mort » dans lesquelles nombre de déportés, épuisés par des heures de marche ou exécutés sommairement, trouvent la mort. Mais à Buchenwald, l’organisation clandestine du camp parvient à prendre le contrôle du camp sur les SS le 11 avril 1945, quelques heures avant l’arrivée des blindés du 20e corps de la 3e Armée du général George Patton.
Libéré par l’armée américaine le jour même à Buchenwald, André Truptil est rapatrié en France le 28 avril 1945 par la route et le train. Son état de santé demande un transport en position assise.
Il est décédé le 15 septembre 1974 à Paris (14e).
Sources : Arolsen; SHD-Caen : 21P684686; EC(Beauvais), EC (Paris) buchenwald.de
Jean-François Monnet
Mots-clés :
- 18-12-1906
- Beauvais, Oise
- Gruchet-le-Valasse, Seine-Inférieure
- 6-3-1943
- Sörnewitz, Reich
- Karlsruhe
- Kassel
- Frankfurt am Main
- Leipzig
- Chemnitz
- Dresden, Presidium Polizei
- Buchenwald (13555)
- 11-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




