Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

TURMEAU Jean, Georges

Né le 24 avril 1922 à Brétignolles-le-Moulin (Mayenne) ; domicilié à Brest (Finistère) ; fusillé le 11 mai 1944 à Saint-Lô (Manche).

TURMEAU Jean, Georges // Naissance : 24-4-1922 à Brétignolles-le-Moulin (Mayenne) ; Domicile : Brest Finistère () ; Repression : Fusillé le 11-5-1944 à La Barre-de-Semilly (Manche) ; Décédé

Fils de Jean, commis de perception à Javron (Mayenne) et de Madeleine (née Cyrille) institutrice, Jean Turmeau est étudiant en pharmacie à Quimperlé (Finistère) puis à Brest. À partir de mars 1942, il est résistant de l’OS et des FTPF. Dès son entrée en Résistance, il participe au sabotage de la centrale électrique du port commercial de Brest. Puis, ayant rejoint la Mayenne suite à l’arrestation de plusieurs camarades, il devient l’adjoint au commandant des FTP Louis Pétri, commandant « Tanguy », pour l’Ille-et-Vilaine et la Mayenne, des mois de juin à son arrestation au mois de septembre 1943. Il participe alors aux déraillements de Guichen, Combourg et Bonnemain-Cesson, à la récupération d'explosifs et matériel de guerre dans les camps allemands de la zone côtière (Dinard et Paramé), assure différentes liaisons entre les groupes de Rennes et le nord de l'Ille-et-Vilaine, devient agent de service de renseignements à l'Etat-Major concernant les déplacements de troupes et de matériel.

Arrêté le 4 septembre 1943 par la 13e brigade mobile à la suite d'un attentat manqué à Romazy contre un agent de la Gestapo, Jean Turmeau s’évade de Rennes et se réfugie à Laval (Mayenne) puis poursuit son activité comme responsable départemental des FTP dans la Manche à partir du 2 novembre 1943, sous le pseudonyme d’Alfred Ottino. Grâce à différentes cachettes, il commande plusieurs opérations militaires comme des déraillements au Val-Saint-Père d'un train de ravitaillement allemand, à Marcey-les-Grèves d’un train de marchandises, à Lolif d'un train de permissionnaires allemands mais également sur la ligne Paris-Granville, un près de Vire et de Pontaubault et enfin deux autres près de Villedieu-les-Poêles. Il organise également la destruction des transformateurs de la centrale électrique du barrage de Vezins.

En mission dans l’Orne à Flers pour rencontrer un interrégional, Jean Turmeau est arrêté le 2 février 1944 par la police française de Rouen et les Renseignements généraux. Remis aux Allemands et torturé, il est interné à Alençon jusqu’au 22 février 1944, puis transféré à la prison de Saint-Lô. Le 10 mai 1944, il est condamné à mort par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 722 et fusillé le lendemain à Saint-Lô. Son corps est inhumé à La Barre-de-Semilly. Les Allemands ignorant son identité l’exécutent sous le nom d’Alfred Ottino. Il passe sa dernière nuit à chanter des refrains patriotiques.

Son nom figure sur le monument aux morts de Douarnenez (Finistère) et de Couptrain (Mayenne) ainsi que sur les monuments commémoratifs d’Avranches, Saint-Lô et Lassay-les-Châteaux (Mayenne) et sur une plaque à Brétignolles-le-Moulin. Il existe une rue Jean Turmeau à Rennes et une école maternelle à son nom à Douarnenez.

Sources : SHD-Caen : 21P684903 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu

Mots-clés :

Fusillé
  • 24-4-1922
  • Brétignolles-le-Moulin, Mayenne
  • Brest, Finistère
  • 1-2-1944
  • Flers, Orne
  1. Alençon, Orne
  2. Saint-Lô, Manche
Décédé
  • 11-5-1944
  • La Barre-de-Semilly, Manche
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation