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VADELORGE Louis

Photo : ONaCVG

VADELORGE Louis

Né le 24 novembre 1903 à Écardenville-la-Campagne (Eure) ; domicilié à Oissel (Seine-Inférieure) ; déporté le 25 juin 1943 à Buchenwald ; rescapé.

VADELORGE Louis // Naissance : 24-11-1903 à Ecardenville-la-Campagne (Eure) ; Domicile : Oissel Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à  ;  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne

Marié et père d’un enfant, Louis Vadelorge est le fils d’un charretier et d’une journalière. Il est domicilié au 2, rue Sevene prolongée et il travaille à l’usine Commentry de la ville comme charron.

Ayant été dénoncé comme communiste par des voisins en juillet 1941, il est resté suspect auprès des autorités françaises comme des forces d’occupation bien que blanchi par l’enquête. Il est finalement arrêté par la Gestapo chez lui à Oissel, le 3 mars 1943, en même temps que Maurice Delahaye Lien interne un ancien militant syndicaliste de la CGT comme lui.

Interné à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen, Louis Vadelorge arrive ensuite, le 5 mai 1943, dans l’Oise, au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 14 776). Il est déporté, le 25 juin suivant, dans un convoi de près de 1 000 hommes à destination du camp de concentration de Buchenwald au motif d’« activité communiste ». À son arrivée le 27, il reçoit le matricule 14 681 et, lors de l’appel du 9 juillet 1943, il est sélectionné pour Karlshagen. Dans ce Kommando, les déportés travaillent sur la base de Peenemünde qui est consacrée aux recherches sur la future fusée V2 ou aux projets des futurs V1. Le 18 août 1943, les Alliés bombardent la base et Louis Vadelorge est blessé par des éclats de bombe au visage, à la main et au pied. Ayant pris la décision de déplacer leur production aéronautique dans des sites souterrains, les Allemands ont choisi le site du Kohnstein pour le montage des fusées. Louis Vadelorge est alors rapatrié de Karlshagen à Buchenwald le 13 octobre, puis réimmatriculé 28 163. Il est transféré au Tunnel de Dora le lendemain. Il y découvre des conditions de vie et de travail très dures car il n’y a pas encore de baraques extérieures et les équipes de détenus se relaient toutes les 12 heures, logeant dans les galeries, sans voir le jour. Il passe au Revier (l’infirmerie) de Dora fin novembre mais Louis Vadelorge survivra jusqu’au bout. Il fait finalement partie d’un convoi d’évacuation qui quitte Mittelbau le 4 avril 1945 et arrive au « camp des casernes » de Bergen-Belsen le 10. Il y est libéré par l’armée britannique le 15 avril 1945, rapatrié en France le 1er mai puis rentre chez lui. Ses dénonciateurs, des voisins, seront condamnés à la prison ou aux travaux forcés à perpétuité.

Louis Vadelorge est décédé à Oissel le 1er février 1960, à 57 ans.

Sources : SHD-Caen : 21P685518 ; Thiery L. (dir.), Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 2243 

Claude Favre

Mots-clés :

Déporté
  • 24-11-1903
  • Ecardenville-la-Campagne, Eure
  • Oissel, Seine-Inférieure
  • 3-3-1943
  • Oissel, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (14776)
25-6-1943, I.110
  1. Buchenwald (14681)
  2. Karlshagen
  3. Buchenwald (28163)
  4. Dora (28163)
  5. Bergen-Belsen
Rescapé
  • 15-4-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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