VAGUET Paul, Yves, Marie

VAGUET Paul, Yves, Marie // Naissance : 28-8-1903 à Concoret (Morbihan) ; Domicile : Paris NA () ; Repression : Fusillé le 15-12-1941 à Caen (Calvados) ; Décédé

Fils d’un cantonnier et d’une journalière d’usine, Paul Vaguet travaille dès l’âge de onze ans comme domestique de ferme avant de devenir à l’adolescence, commis maraîcher. Après son service militaire effectué comme 2e classe à Rennes (Ille-et-Vilaine), il devient successivement employé aux hôpitaux de Paris, employé de garage et facteur des postes du 1er avril 1928 à la recette de la rue du Louvre. Il épouse Andrée Gallifa en décembre 1928 à Paris qui est confectionneuse et militante communiste. Le couple a trois enfants Jacques (né en 1931), Roland (né en 1933) et Claude (né en 1939). La famille réside au 110 rue d’Aboukir (2e). Paul Vaguet adhère au Parti communiste au mois de novembre 1933, milite au sein de la cellule des PTT de Paris et devient secrétaire de section en 1936. Syndicaliste, il devient membre du Comité de Front populaire du 1er arrondissement de Paris. En mars 1941, il est membre du triangle de direction de la région P2 du PCF avec Rol-Tanguy et Émile Laprade.

Remarqué puis appréhendé par un brigadier parisien le 30 août 1941 alors qu’il échangeait avec Henri Darracq  au cours du relevé d’un avertisseur situé à l’angle de la rue de Maubeuge et du boulevard de la Chapelle, le résistant et son compagnon d’infortune sont emmenés au commissariat suite au jet d’un papier froissé compromettant d’Henri Darracq, papier ramassé par un policier.

Fouillé dans les locaux du commissariat, les policiers trouvent alors sur Paul Vaguet plusieurs tracts et documents communistes. Interrogé, Paul Vaguet affirme avoir repris de l’activité au sein du Parti communiste depuis deux mois tout en ignorant que Jean Darracq était militant.

Des policiers perquisitionnèrent son logement et des documents et du matériel prouvant son appartenance au parti clandestin sont retrouvés. Inculpé pour infraction au décret du 26 septembre 1939, Paul Vaguet est incarcéré à la prison de la Santé (14e) le 1er septembre 1941. Auditionné par un magistrat le 8 septembre 1941, il affirme que son rôle est celui d’un agent de liaison.

Condamné le 8 octobre 1941 pour « activités communistes » à une peine de travaux forcés à perpétuité par le tribunal de la section spéciale de Paris, il est envoyé à la prison centrale de Caen (Calvados). Le 13 décembre 1941, les autorités militaires allemandes le désignèrent comme otage en représailles de plusieurs attentats commis en région parisienne. Il est fusillé le 15 décembre avec douze de ses camarades dans l’enceinte de la caserne du 43e régiment d’artillerie de Caen.

Son nom figure sur la stèle du 43e Régiment d’artillerie à Caen.

Sources : SHD-Caen :21P545942 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 231 ; fusilles-40-44.maitron.fr 

Daniel Grason, René Lemarquis, Claude Pennetier