VALLET Maurice, Georges

VALLET Maurice, Georges // Naissance : 12-10-1898 à Epernay (Marne) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ; 20-2-1945 à Ellrich (Allemagne) ; Décédé

Maurice Vallet est le fils de Georges Vallet et de Clémentine Lambert. Il est réformé de la guerre 1914-1918. Epouxd’Albertine Crevez et père de Lucien qui a vu le jour le 24 août 1927 à Rouen, Maurice Vallet exerce la profession de commerçant et demeure 1 place du Vieux-Marché. Une attestation du réseau Arc-en-ciel précise qu’il en est membre depuis le 1er juin 1943. Il assume le rôle d’agent P1 puis P2. Le 8 octobre 1943, il est arrêté avec son épouse, suite à la dénonciation de Raoul, agent de Masuy, lors des arrestations massives organisées par la Gestapo au sein du réseau. Une recherche le fait apparaître sur une liste de Francs-maçons, arrêtés et déportés. D’abord incarcéré à Rouen, il est ensuite transféré au camp de Royallieu à Compiègne, numéro 25284.Maurice Vallet est déporté à Buchenwald dans le troisième convoi de janvier 1944avec plus de 1500 prisonniers. Arrivé le 29 janvier après deux jours difficiles enfermé dans un wagon à bestiaux surpeuplé, il est dépouillé de tout et fiché. Il se déclare employé et reçoit outre la tenue de déporté, le triangle rouge de déporté politique avec le F de Français et le matricule 44156. Le 13 mars 1944, parmi 797 détenus, Maurice Vallet est affecté au Kommando de Dora où sont assemblées les fusées A4-V2. Plus tard, il est envoyé au camp de Wieda, siège de la SS-Baubrigade III chargée de construire une nouvelle ligne de chemin de fer, le Helmetalbahn. Les dures conditions de travail et de vie amènent Maurice Vallet le 28 janvier 1945 au Revierd’Ellrich, un des camps les plus inhumains et meurtriers deMittelbau-Dora. Maurice Vallet y meurt quelques semaines plus tard.

Son nom figure sur une plaque commémorative située dans l’ancienne école Pouchet rue Thouret à Rouen et sur une plaque rendant hommage aux Francs-Maçons de la Grande Loge de France persécutés pendant la Seconde guerre mondiale située rue Puteaux dans le 17e arrondissement de Paris.

Sources : SHD-Caen : 546228 ;Thiery L. (Dir), Le Livre des 9 000 déportés de Dora, p. 2251 ; memorialgenweb.org

Joëlle Helleboid-Allouchery