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BOISIVON Alfred, Constant

Photo : ONaCVG

BOISIVON Alfred, Constant

Né le 12 mars 1895 à Honfleur (Calvados) ; domicilié à Beaumont-le-Roger (Eure) ; déporté le 22 juillet 1943 à Freiburg im Brisgau ; rescapé.

BOISIVON Alfred, Constant // Naissance : 12-3-1895 à Honfleur (Calvados) ; Domicile : Beaumont-le-Roger Eure () ; Repression : Déporté le 22-7-1943 à  ;  ; Rescapé Bochum Allemagne

Louis Boisivon et Marie Thierry donnent naissance à Alfred Boisivon le 12 mars 1895 à Honfleur dans le Calvados. Devenu jeune homme, il s’installe au Havre où il travaille comme charretier. Alfred fait partie d’une classe d’âge qui servira durant les deux guerres mondiales. En effet, atteignant sa vingtième année en 1915, il est mobilisé au sein de l’armée française en guerre qu’il rejoint juste après avoir épousé, le 27 août, Marie Louis Plet. En 1918, Alfred est cité pour son courage et son dévouement. Une nouvelle fois mobilisé en 1939, il est affranchi de ses obligations militaires en septembre 1940 et se réfugie alors à Brionne dans l’Eure. En effet, sa ville d’adoption, Le Havre, très régulièrement bombardée par l’aviation alliée – le port étant transformé en base navale par la Kriegsmarine – devient une menace. Alfred Boisivon trouve à s’employer dans l’entreprise Carlestor à Beaumont-le-Roger, chargée de la réfection de l’aérodrome de la ville, lui aussi souvent pris comme cible par l’aviation alliée. Le 17 mars 1943, une altercation avec une sentinelle allemande sur le camp d’aviation l’envoie directement à la prison d’Évreux. Son incarcération et son jugement restent confus, faute d’archives éclairantes. En effet, Alfred Boisivon reste à la prison d’Évreux jusqu’au 5 mai, mais pour une raison inconnue, il est jugé à Paris par un organe judiciaire de la Wehrmacht, le 16 avril 1943 et condamné à 18 mois de prison pour vol, motif qui n’a jamais été mentionné par les témoins de l’arrestation ou le témoignage du prévenu, après la guerre. S’en suit un parcours carcéral plus commun. Il est envoyé au centre pénitentiaire de Fresnes jusqu’au 31 mai et dirigé vers la prison de Dijon, sans doute pour les besoins d’organisation d’un convoi. Il y reste jusqu’au 21 juillet. Le lendemain, Alfred est déporté pour la prison de Freiburg im Brisgau, considérée comme une prison d’aiguillage, avant d’être incarcéré à la prison de Bochum dans la Ruhr à compter du 13 août. Placé au travail forcé à partir du 17 avril 1944, le déporté bénéficie, pour une raison inconnue, d’une mesure de grâce et sera libéré avant la fin de sa peine.

De retour en France, il reprend le cours de sa vie, qui s’achève le 5 janvier 1981 à Brionne.

Sources : SHD-Caen : 21P712198, LA 8943 ; AD14 : EC(Honfleur) ; AD76 : 1R3382 ; deces.matchid.io

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 12-3-1895
  • Honfleur, Calvados
  • Beaumont-le-Roger, Eure
  • 17-3-1943
  • Beaumont-le-Roger, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
  3. Dijon, Côte-d'Or
22-7-1943, I.120
  1. Freiburg
  2. Bochum
Rescapé
  • 17-4-1944
  • Bochum, Allemagne
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