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VERRIER Guy, Henri, Pierre, Fernand

Photo : SHD-Caen

VERRIER Guy, Henri, Pierre, Fernand

Né le 19 juin 1922 à Habloville (Orne) ; domicilié à Habloville ; arrêté au sein du Reich le 6 mars 1944 à Schmölln ; rescapé.

VERRIER Guy, Henri, Pierre, Fernand // Naissance : 19-6-1922 à Habloville (Orne) ; Domicile : Habloville Orne () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 6-3-1944 à  ; Rescapé Schwerin Allemagne

Guy Verrier, fils de Madeleine Dudouit et d’Henri Verrier, grandit dans une famille d’aubergistes domiciliés au lieu-dit des Carrières de Bissey à Habloville. Célibataire, palefrenier au haras de Fresnay-le-Buffard à Neuvy-au-Houlme (Orne), Guy Verrier quitte la gare d’Argentan (Orne) pour le Reich le 11 juin 1943 après avoir été requis quatre jours plus tôt pour le Service du Travail Obligatoire comme la totalité des cultivateurs appartenant à la classe 1942. Il est dirigé à Schmölln dans le Brandenburg près de Prenzlau et employé dans une ferme. D’après son témoignage, il participe à un mouvement d’opposition en organisant une grève avec une vingtaine de ses camarades ce qui leur vaut d’être privés de ravitaillement pendant deux jours et soumis à une surveillance stricte.

Le 6 mars 1944, Guy Verrier est arrêté sur son lieu de travail par deux agents de la Gestapo qui l’accusent de propos antiallemands et d’espionnage. En effet, une de ses lettres accompagnée de photos et adressée à ses parents, est interceptée par la censure allemande qui y découvre des propos injurieux et des appels à la résistance ; « Aux femmes des fleurs, aux hommes de l’honneur, aux vaches de l’herbe et pour que rien ne se perde aux boches de la m... Vive Staline, Vive De Gaulle, Vive la France et ses trois couleurs ! » et « l’Union fait la force ».

Le lendemain de son arrestation, il est conduit à la prison de Potsdam et interné pendant un mois. Il subit de nombreux interrogatoires puis il est employé au déblaiement et au déchargement de péniches. Le 7 avril 1944, il est transféré au KL de Gross Beeren (mle 434) et doit creuser des fosses communes pour y enterrer les victimes de l’épidémie de typhus qui ravage le camp. Le 6 juin 1944, il quitte Gross Beeren et après une semaine de transit par la prison de la Grosshamburgerstrasse à Berlin, il arrive au KL de Sachsenhausen et devient le matricule 86 607. Guy Verrier est affecté au Kommando de Küstrin situé à environ 70 kilomètres à l’est de Berlin dans lequel les déportés travaillent à la Zellwolle Zellulose Werk, une immense usine de transformation de la cellulose.

Devant l’avancée des troupes soviétiques, il est évacué au cours d’une marche de la mort de 11 jours vers Schwerin où il est libéré le 3 mai 1945. Il est ensuite rapatrié par le centre d’accueil frontalier d’Arras (Pas-de-Calais) où son passage est enregistré le 21 mai 1945.

Guy Verrier décède le 23 février 1973 à Saint-Philbert-sur-Orne (Orne).

Sources : SHD-Caen : 21P687916, 21P113904988 ; EC (Habloville) ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 77 ; deces.matchid.io

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Arrêté au sein du Reich
  • 19-6-1922
  • Habloville, Orne
  • Habloville, Orne
  • 6-3-1944
  • Schmölln, Reich
NA
  1. Potsdam
  2. Gross Beeren (434)
  3. Berlin, Grosshamburgerstrasse
  4. Sachsenhausen (86607)
  5. Küstrin (86607)
Rescapé
  • 3-5-1945
  • Schwerin, Allemagne
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