VIBET Pierre, Maurice, Jean-Baptiste, Marie

VIBET Pierre, Maurice, Jean-Baptiste, Marie // Naissance : 3-9-1920 à Coutances  (Manche) ; Domicile : Coutances  Manche () ; Repression : Déporté le 10-1-1944 à  ; 12-7-1944 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé

Le 21 septembre 1939, Pierre Vibet épouse Marie-Thérèse Esnouf à Coutances où le couple réside 20 rue Tancrède, à deux pas de la cathédrale. Il est agent d’assurance ou employé de bureau, selon les sources. Réfractaire au travail en Allemagne, Pierre Vibet quitte la Manche pour gagner Toulouse où il habite 6 rue du docteur Paul Pujos avec sa femme et ses deux enfants, Guy né le 14 février 1941 et Claude né le 28 juin 1942.

En janvier 1943, Pierre Vibet est recruté par Roger Agnès  pour entrer au corps franc Pommiès comme adjoint dans son service de liaison et transmission. Il reçoit les membres supérieurs du corps franc et certains agents spéciaux de l'ORA. Sous le pseudonyme de « Guy », il participe à la mise sur pied des effectifs clandestins et reçoit bientôt le commandement d’une section chargée de la défense du PC du corps franc. Il gère par ailleurs le courrier de l’organisation, écoute la radio de Londres en cas de réception importante ou de messages personnels annonçant des parachutages. Il prend part aux transports et camouflages des armes et munitions. Le 30 octobre 1943, sa maison est cernée par une section de la Feldgendarmerie ; ne pouvant fuir, il est arrêté à 8 heures du matin, par la Gestapo. Son camarade Roger Agnès  est interpellé le même jour.

Pierre Vibet est incarcéré à la prison Saint-Michel de Toulouse puis transféré à celle de Fresnes où il est détenu jusqu’au 10 janvier 1944. Il est alors déporté, depuis la gare de l’Est, dans un convoi de 48 détenus sous protocole « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et brouillard) au camp de la Gestapo de Neue Bremm à Saarbrücken, près de la frontière française. En mars 1944, il est transféré au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 78 550). Il décède au Revier du camp le 12 juillet 1944, d’une tuberculose pulmonaire selon Edmond Arbeit, médecin au Revier II. Il n’avait que 24 ans.

Son nom figure sur le monument aux morts de Coutances, sur le monument érigé à Saint-Lô pour les victimes manchoises de la répression nazie et sur le Mémorial du corps franc Pommiès à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P547570 ; memorialgenweb.org

Claudine Morvan