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BOIVIN Gaston, Marcel

Photo : ONaCVG

BOIVIN Gaston, Marcel

Né le 15 décembre 1900 à Saint-Jean-de-Folleville (Seine Inférieure) ; domicilié à Lillebonne (Seine Inférieure) ; déporté le 3 juillet 1942 à Karlsruhe ; rescapé.

BOIVIN Gaston, Marcel // Naissance : 15-12-1900 à Saint-Jean-de-Folleville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Lillebonne Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1942 à  ;  ; Rescapé Diez Allemagne

Gaston Boivin est marié depuis le 10 novembre 1923 avec Thérèse Viandier avec qui il a six enfants. Employé en tant que marchand de bois, il est domicilié route de Bolbec, au lieu-dit « la Tourbière » à Lillebonne.

C’est dans le courant de l’après-midi du 21 octobre 1941 que les gendarmes allemands, la Feldgendarmerie, procèdent à une fouille de la maison et retrouvent un petit coffre en bois dans lequel se trouvent des cartouches de différents calibres ainsi que plusieurs outils et accessoires pour préparer des munitions. À la cave, ils trouvent également un revolver et un pot contenant 8 munitions pour arme du même calibre. Gaston Boivin reconnaît posséder les objets retrouvés chez lui. Il déclare avoir livré, comme ordonné par les autorités allemandes, ses trois fusils de chasse et ses deux carabines à la mairie de Lillebonne. Il explique ne pas avoir pensé que les munitions puissent également être concernées par cette restriction. Pour ce qui est du revolver, il raconte l’avoir trouvé dans une boîte ramassée dans un bois et l’avoir gardée, « sans penser à mal ».

Parce qu’il a fait preuve de bonne foi en 1940 en livrant ses armes de chasse et parce qu’il est père de six enfants en bas âge, le prévenu échappe à la peine de mort. Mais il n’en reste pas moins que la peine s’avère lourde. Il est jugé le 4 novembre 1941 par le tribunal de la Feldkommandantur 517 de Rouen et est condamné à douze ans de réclusion. Interné à la prison de Lillebonne puis à celle du Havre dès le lendemain, le 22 octobre 1941, il est transféré à la prison allemande du palais de justice de Rouen le 26 octobre 1941, puis au centre pénitentiaire de Fresnes, en région parisienne, le 6 décembre 1941.

S’en suit alors une déportation carcérale. Le détenu découvre ainsi les cellules de la prison de Karlsruhe le 3 juillet 1942, puis celle de Rheinbach le 11 juillet 1942 et enfin celle de Diez/Lahn où il est incarcéré le 30 septembre 1942.

Libéré le 27 mars 1945 puis rapatrié le 7 mai 1945 dans le centre de Hayang (Moselle), Gaston Boivin travaille ensuite en tant que charpentier et devient également père pour la septième fois en 1946.

Gaston Boivin décède le 16 janvier 1984 à Lillebonne.

LA 18964-19113, fichier De Brinon

Sources : SHD-Caen : 25P6352, 25P10744, TA 107182, TA 102691, LA 18470

Cloé Contentin

Mots-clés :

Déporté
  • 15-12-1900
  • Saint-Jean-de-Folleville, Seine-Inférieure
  • Lillebonne, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Lillebonne, Seine-Inférieure
  1. Lillebonne, Seine-Inférieure
  2. Le Havre, Seine-inférieure
  3. Rouen, Seine-Inférieure
  4. Fresnes, Seine
2-7-1942, I.046
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Diez
Rescapé
  • 27-3-1945
  • Diez, Allemagne
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