VIRETTE Fernand, Auguste, Louis

VIRETTE Fernand, Auguste, Louis // Naissance : 9-3-1902 à Sainteny (Manche) ; Domicile : Sainteny Manche () ; Repression : Fusillé le 11-6-1942 à Saint-Lô (Manche) ; Décédé

Artisan menuisier-charpentier, Fernand Virette réside dans le bourg de Sainteny avec sa femme Marguerite et leur fils Daniel, né en 1930. Le 28 mai 1942 (ou le 29, selon les sources), vers 8 heures, il est arrêté sur un chantier à Auxais, une commune voisine, par la Feldgendarmerie après une perquisition à son domicile et la découverte d’un révolver 6.35 automatique chargé. De retour chez lui sous bonne escorte pour se changer, il est emmené peu après à Carentan pour une première nuit de captivité avant d’être interné à la prison de Saint-Lô.

Fernand Virette est condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 722 pour « détention illégale d’arme », malgré la plaidoirie en défense de Maître Lechevallier. Son appel étant rejeté, il est exécuté le 11 juin 1942, à 5h25, à Saint-Lô (ou au lieu-dit La Carrière à Agneaux, selon les sources), puis inhumé dans le cimetière d’Hébécrevon. L’enquête menée à l’initiative du comité cantonal de libération à partir de l’été 1944 n’a pas permis de retrouver l’auteur de la lettre de dénonciation à laquelle Fernand Virette fait allusion dans un dernier courrier à sa « petite femme chérie ».

Son nom figure sur le monument érigé sur les ruines de la prison de Saint-Lô pour les victimes manchoises de la répression nazie.

Sources : SHD-Caen : 21P548236 ; AD50 : 129J27, fonds Marcel Leclerc, exécutions par les Allemands, 1004W721, rapport des RG, Saint-Lô, 6 novembre 1954 ; Pitou J.-P., Sainteny 1938-1963. De l’ombre à la lumière, p. 68-70 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Michel Boivin