
VIVIER Jean, Charles
Né le 17 septembre 1920 à Blois (Loir-et-Cher) ; domicilié à Avranches (Manche) ; déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.
VIVIER Jean, Charles // Naissance : 17-9-1920 à Blois (Loir-et-Cher) ; Domicile : Avranches Manche () ; Repression : Déporté le 22-1-1944 à ; ; Rescapé Schönebeck Allemagne
Célibataire, Jean Vivier est domicilié chez ses parents, 19 rue de la Constitution (devenue rue Maréchal Pétain pendant l’Occupation) à Avranches, où son père Eugène est directeur de banque. Engagé le 25 novembre 1941 à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr à Aix-en-Provence, il devient officier de carrière de l’armée française avec le grade de sous-lieutenant (promotion « Charles de Foucauld »). Placé en congé d’armistice, il cherche en décembre 1942 à rejoindre l’Angleterre sans y parvenir. Il intègre alors le réseau Marco-Kléber, puis entre au mouvement Ceux de la Résistance, comme agent de renseignement, menant une intense activité dans la région d’Avranches-Granville. Il gagne ensuite la capitale où il prévoit de suivre les cours de l’Ecole des sciences politiques. À partir du 6 juin 1943, il occupe une chambre dans la pension de famille Berry, 93 rue du Bac (7e), où il est inscrit comme étudiant venant d’Avranches. En attendant la rentrée universitaire, il poursuit son activité clandestine.
Le 21 septembre 1943, à 7 heures du matin, Jean Vivier est arrêté par trois policiers allemands en civil à son domicile parisien, après l’infiltration du réseau par un agent ennemi. Il est conduit à la prison du Fresnes où il reste détenu jusqu’à son transfert, le 14 janvier 1944, au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 23 457). Une semaine plus tard, il fait partie d’un convoi de plus de 2 000 hommes déportés au camp de Buchenwald. À l’arrivée en Thuringe, le 24 janvier, il reçoit le matricule 42 697 qu’il conservera pendant toute sa détention en Allemagne. Après la quarantaine, il est affecté le 16 février au commando de Dora où les détenus travaillent à l’assemblage de fusées A4-V2 dans des galeries souterraines. Jean Vivier survit à l’« enfer de Dora ». Le 12 avril 1945, il s’évade de sa colonne d’évacuation au bout de dix jours de marche dans le secteur de Schönebeck/Elbe. Libéré le lendemain par l’armée américaine, il est rapatrié le 9 mai 1945 par le centre d’accueil de Jeumont.
À son retour, Jean Vivier s’engage lors de la guerre d’Indochine comme capitaine au 2e régiment de tirailleurs marocains. Il meurt le 14 janvier 1951 pendant la bataille de Vinh Yen, à l’âge de 30 ans.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Bu 7/2, Bu 9/9, 21P689724 ; fichier M. Boivin ; Thiery L., Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 2314-2315 ; memorialgenweb.org
Arnaud Boulligny
Mots-clés :
- 17-9-1920
- Blois, Loir-et-Cher
- Avranches, Manche
- 21-9-1943
- Paris, Seine
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- Compiègne, Royallieu, Oise (23457)
- Buchenwald (42697)
- Dora (42697)
- 13-4-1945
- Schönebeck, Allemagne




