WARIN Julien, Alphonse 

WARIN Julien, Alphonse  // Naissance : 7-2-1894 à Bitry (Oise) ; Domicile : Saint-Pierre-sur-Dives Calvados () ; Repression : Déporté le 13-1-1944 à  ;  ; Rescapé Ebensee Allemagne

Julien Warin est le fils de Constant Warin, manouvrier, et d’Hélène Lagand (ou Legrand), opticienne. Soldat de 2e classe, mobilisé le 28 septembre 1914, il est fait prisonnier le 10 décembre à Ypres (Belgique), détenu en Allemagne, et rapatrié en France le 22 janvier 1919. Il se marie à Ecouché (Orne) le 22 avril 1919 avec Léa Chable et ont quatre filsMaurice (né en1921), Jacques (né en 1926), Roger (né en1928) et René (né en 1930). La famille réside 35 boulevard Collas à Saint-Pierre-sur-Dives où le père est successivement entrepreneur de maçonnerie et marchand de beurre. Sous le pseudo de Robert, Julien Warin entre dans la Résistance le 1er novembre 1942. Membre du FN, il est responsable de l’organisation dans sa commune et dirige les activités du groupe : réception d’armes parachutées à Beuvron-en-Auge(Calvados), distribution de tracts et de journaux clandestins, renseignements, mise à l’abri des réfractaires, établissement de faux papiers, recrutement. Il est arrêté le 14 septembre 1943 dans la commune par la Gestapovraisemblablement sur dénonciation de personnes de Flers (Orne) et incarcéré à la prison de Caen (Calvados) jusqu’au 6 janvier 1944 où il arrive à la prison du Cherche-Midi (Paris, 6e). Classé NN, il est déporté le 13 janvier 1944 de Paris (gare de l’Est) et interné au camp de Natzweiler-Struthof le 14 janvier 1944 (mle 7 012). Devant l’avancée des armées alliées, l’Inspection des camps ordonne le 1er septembre 1944, l’évacuation du camp. Julien Warin est évacué le 5 septembre 1944 vers le camp de Dachau où il arrive le 6 (mle 101 868) puis affecté au Kommando de travail d’Allach. Le 16 septembre 1944, il est transféré au camp de Mauthausen (mle 99 376) et dans le Kommando d’Ebensee le 23 septembre 1944. Il est libéré le 6 mai 1945 par les troupes américaines. Julien Warin est rapatrié en France, assis, par la route et le train le 27 mai 1945 par le centre de Nancy en mauvais état de santé.

À son retour, il reprend son commerce. Il est décédé à Saint-Pierre-sur-Dives le 19 juin 1950. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la nouvelle commune de Saint-Pierre-en-Auge.

Sources : SHD-Caen : 21P549 289 ; EC (Bitry) ; Fiches postales Natz; Amicale Mauthausen ; AERI-résistance (Oise) ; memorialgenweb.org

Jean-François Monnet