
BORREGO GARCIA Aurelio
Né le 25 janvier 1908 à Grazalema (Espagne) ; domicilié à Villiers-sous-Mortagne (Orne) ; déporté le 28 février 1941 à Mauthausen ; décédé le 27 novembre 1942 à Gusen.
BORREGO GARCIA Aurelio // Naissance : 25-1-1908 à Grazalema (Espagne) ; Domicile : Villiers-sous-Mortagne Orne () ; Repression : Déporté le 28-2-1941 à ; 27-11-1942 à Gusen (Autriche) ; Décédé
Selon toute vraisemblance, Aurelio Borrego Garcia arrive en France en 1939 lors de la retirada des combattants républicains espagnols après la victoire franquiste. Ouvrier agricole, il a épousé le 20 janvier 1936 à Grazalema, dans la province de Cadix, Francisca Oliva Marin (née le 5 décembre 1915). Leur fille, Mercedes, naît à Malaga le 27 octobre suivant en pleine guerre civile. Aurelio s’engage du côté républicain, peut-être au sein de la Confédération Nationale du Travail (CNT), le syndicat anarchiste ; c’est la CNT qui annoncera son décès à sa veuve en septembre 1945.
Pour entrer en France, comme des dizaines de milliers de combattants républicains, il passe par les camps d’Argelès et du Barcarès (Pyrénées-Orientales). Puis, le 26 septembre 1939, il est affecté à la 44e Compagnie de Travailleurs Étrangers (CTE). Créées au printemps 1939, les CTE sont des formations militaires, non armées, composées d’étrangers volontaires. Elles sont employées aux travaux publics (entretien de routes, ponts…) ou pour des tâches logistiques en soutien des formations combattantes. On y trouve de très nombreux réfugiés espagnols et allemands, motivés par leur engagement antifasciste et l’espoir d’obtenir un titre de séjour durable en France.
Les membres des CTE, devenus Groupements de Travailleurs Étrangers (GTE) le 27 septembre 1939, portent l’uniforme français et se trouvent pour beaucoup près du front au printemps 1941. Ainsi, Aurelio était coiffeur dans la 44e CTE à Crespy-le-Neuf (Aube). Le 19 juin 1940, il est fait prisonnier par la Wehrmacht, enfermé tout d’abord dans un Frontstalag près de Dijon, puis transféré en août dans l’immense Stalag XB de Sandbostel (Basse-Saxe). Il est considéré alors comme un prisonnier de guerre (mle 51 620). Mais le 28 février 1941, comme des milliers d’autres républicains espagnols, traités par les nazis comme des ennemis politiques, il perd son statut de prisonnier de guerre et il est déporté à Mauthausen, enregistré le 3 mars sous le matricule 3 234. Le 20 octobre, on le transfère à Gusen (mle 14 222), camp satellite de Mauthausen, où la mortalité est particulièrement élevée.
Il y meurt le 27 novembre 1942.
Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P 428 509 ; buscar.combatientes.es
Erwan Cheminel
Mots-clés :
- 25-1-1908
- Grazalema, Espagne
- Villiers-sous-Mortagne, Orne
- 19-6-1940
- Côte-d'Or
- Dijon, Frontstalag, Côte-d'Or
- Mauthausen (3234)
- Gusen (14222)
- 27-11-1942
- Gusen, Autriche




