Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

ALLANME Amoro

Né en 1901 à Godjam (Éthiopie) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; exécuté le 9 juin 1940 à Rouen.

ALLANME Amoro // Naissance : NA-NA-1901 à Godjam (Ethiopie) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 9-6-1940 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Décédé

Arrivé en France en 1927, Amoro Allanmé réside dans un premier temps au Havre, au 168 boulevard de Graville. Cependant, il est vite contraint de déménager à Colombelles, près de Caen, car c’est là qu’il trouve son premier emploi : aide-cuisinier au cantonnement Bellanger de la Société métallurgique de Normandie, l’une des plus grosses usines de la région. Vers la fin de l’année 1929, probablement pour des raisons professionnelles, il part s’installer à Rouen, 18 place Saint-Amand et travaille au fil du temps dans différents restaurants en tant qu’aide-cuisinier ou plongeur avant de devenir docker. Il se marie le 17 août 1936 avec Louise Avenel, veuve de son ami François Jacob Adelou et part s’installer chez elle. Elle vit à ce moment-là avec ses deux filles âgées de 10 et 7 ans au 27 rue Braquehais-Verdrel. En 1938, les époux changent d’adresse et résident désormais au 72 rue des Capucins, dernière adresse d’Amoro Allanmé avant son exécution sommaire par l’armée allemande le 9 juin 1940 lors de l’invasion de Rouen par des soldats la 5e Panzerdivision de la Wehrmacht.

Amoro Allanmé fait partie des vingt victimes assassinées par l’armée allemande en raison de la couleur de leur peau. Son corps a été retrouvé dans le jardin d’une propriété située entre la rue de Bihorel, la rue du Nord et la rampe Beauvoisine.

Sept autres victimes civiles ont été identifiées : Alphonse Gilles Lien interne, Martin Arnuel Lien interne, Belhasen Ben Ahmed Berkani Lien interne, Narcisse Fabri Lien interne, Lisse Mendy Lien interne, Fara Gomis Lien interne, François Gomis Lien interne. Deux corps retrouvés dans l’enclave Sainte-Marie, non loin de la rue Bihorel, sont attribués à la famille Mendy, patronyme sénégalais très répandu. Les victimes non identifiées de « race noire » étaient probablement des militaires rappelant ainsi les nombreux massacres de tirailleurs sénégalais perpétrés dans le nord de la France lors de la Campagne de France.

Seul Gustave Djan Diomandé échappe au massacre. Blessé, il est recueilli par l’hospice de Rouen.

Si le massacre était connu des Rouennais depuis longtemps, ce n’est que dans les années 2020 que les victimes civiles ont été identifiées. Leurs souvenirs sont dorénavant entretenus à travers une plaque apposée au 6 rue de Bihorel à Rouen qui leur rend hommage.

La mention « Mort pour la France » est attribuée à Amoro Allanmé le 14 septembre 2023.

Sources : AD76 : 4M719 ; 4M877, AM (Rouen) : 3E776 ; Lemaitre, G., Martin, L., Roussel, J.-L., Crimes de guerre, Rouen, 9 juin 1940, p.83-88

Quentin Chevallier

Mots-clés :

Exécuté
  • NA-NA-1901
  • Godjam, Ethiopie
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 9-6-1940
  • Rouen, Seine-Inférieure
Décédé
  • 9-6-1940
  • Rouen, Seine-Inférieure
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation