Photo : AM Caen
BORDERIEUX Louis, Jacques
Né le 13 décembre 1921 à Paris (15e) ; domicilié à Caen (Calvados) ; déporté le 10 décembre 1941 à Düsseldorf ; rescapé.
BORDERIEUX Louis, Jacques // Naissance : 13-12-1921 à Paris (Seine) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Déporté le 10-12-1941 à ; ; Rescapé Hinzert Allemagne
Louis Borderieux est né dans une famille aisée. Son père a créé, au début des années 1920, une petite entreprise de fournitures générales pour automobiles à Levallois-Perret (Seine) dont il se sépare en 1922. Deux ans plus tard, il s’installe à Caen, 143 rue Saint-Jean et fonde une nouvelle société, dans le même secteur industriel. L’entreprise prospère rapidement et ouvre des succursales dans toute la Basse-Normandie. En février 1939, Gabriel Borderieux, père, décède. Louis n'a que 17 ans et sa sœur Yvette, 16 ans. Leur mère fait face et reprend les rênes de la société. Comment Louis Borderieux entre-t-il dans le réseau Hector au tout début de 1941 ? Les archives demeurent muettes à ce sujet. Ce réseau de renseignement fondé par le capitaine Robert Guédon dès juin 1940 à Granville (Manche) s’étend en quelques mois au Calvados, à l’Orne, à la Sarthe et à l’Eure. Les mouvements de troupes, les positions militaires défensives, les dépôts d’essence et de munitions sont relevés par des agents issus de tous milieux sociaux et professionnels. Les déplacements entre les succursales de la société Borderieux, à Lisieux (Calvados), Flers (Orne), Saint-Lô (Manche) offrent maintes occasions de collecter puis de transmettre ces renseignements. Ils facilitent également la diffusion de la propagande clandestine de la Résistance. Le 9 octobre 1941, à 7 heures du matin, Louis Borderieux est arrêté par l’Abwehr au domicile familial, 13 rue Saint-Louis. La perquisition du logement par les agents du contre-espionnage allemand est infructueuse. Le nom de Borderieux a été trouvé dans un carnet saisi chez un agent de liaison arrêté. Incarcéré 24 heures à la Maison d’arrêt de Caen, le jeune résistant est transféré le lendemain à Fresnes (Seine) où l’ont précédé de nombreux membres du réseau appréhendés en région parisienne et dans plusieurs départements de l’ouest, lors de l’opération « Porto » qui vise, entre juin 1941 et août 1942, principalement au mois d’octobre et en zone occupée, les communistes, juifs et résistants. Après deux mois de détention, le résistant caennais est déporté le 10 décembre 1941, suivant la procédure NN qui vise à faire disparaitre, sans laisser de trace, tous ceux considérer comme opposant par le régime en vue d’être jugés en Allemagne. Le résistant est ainsi déporté dans plusieurs prisons du Reich : Düsseldorf, Anrath, puis Trêves, jusqu’au 29 de mai 1942, date de son arrivée au camp d’Hinzert. Aucune charge n’étant finalement retenue contre lui, il est libéré deux mois et demi plus tard le 15 août 1942.
Une rue de Caen porte son nom.
Sources : SHD-Caen : dossier-statut DR; FMD, Livre-mémorial des déportés de France, tome I, 2004, p. 318.
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 13-12-1921
- Paris, Seine
- Caen, Calvados
- 9-10-1941
- Caen, Calvados
- Caen, Calvados
- Fresnes, Seine
- Düsseldorf
- Anrath
- Trier
- Hinzert
- 15-8-1942
- Hinzert, Allemagne




