BORIOLI Julien

BORIOLI Julien // Naissance : 24-11-1889 à Saint-Maur-des-Faussés (Seine) ; Domicile : NA NA () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Tourouvre (Orne) ; Décédé

Fils de Victor Borioli et de Marie-Caroline Boursin, Julien Borioli effectue son service militaire dans l’artillerie de 1911 à 1913 avant d'être mobilisé lors du premier conflit mondial. Sur sa fiche matricule, il est déclaré « fils d'étranger italien » et réside alors au 61 rue de la Béotie à Paris (8e) où il exerce la profession de tailleur. En 1932, il s'installe à Boulogne-Billancourt au 11 rue Fessart.

Julien Borioli fait partie des victimes civiles du massacre du 13 août 1944 de Tourouvre perpétré par la 12ème division SS Hitlerjungend dirigée par le capitaine Bör cantonnée dans le village et à Soligny-la-Trappe, une commune ornaise voisine. Durant cette journée, 18 personnes sont tuées et 57 maisons sont incendiées. Deux jours auparavant, les Allemands fuyant l'avancée américaine, subissent des attaques de la Résistance et des Alliés responsables de la mort de plusieurs de leurs soldats. La population du village, accusée d'avoir été complice des actions des résistants, est sévèrement punie en application des ordres du Maréchal Sperrle datés du 3 février 1944. En effet, toute action maquisarde ou apparentée devait entraîner des représailles à l'encontre de la population civile locale, sans distinction d'âge ni de sexe. Voulant empêcher les villageois de se cacher dans des caves et des tranchées-abris lors des arrestations arbitraires, les SS mettent le feu aux maisons et certains habitants sont abattus au cours de leur fuite à l’instar de Julien Borioli.

Les raisons de la présence de Julien Borioli sur ce secteur au moment des faits restent inconnues. Toutefois le Perche, en raison de sa proximité avec Paris et de son caractère boisé et rural, est devenu rapidement un refuge pour les populations parisiennes. Ceci explique la présence de plusieurs Franciliens lors du massacre du 13 août 1944.

Le nom de Julien Borioli figure sur le monument aux morts de Tourouvre.

Sources : SHD-Caen : 21P309300 ; AD75 : DR411595 ; Tourouvre et le Haut-Perche dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, Les Muséales de Tourouvre.

Charline Yvermogéo