BOUCHARD René, Yves, Edmond

BOUCHARD René, Yves, Edmond // Naissance : 30-4-1917 à Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire) ; Domicile : Bois-Colombe Seine () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 26-11-1943 à  ; Rescapé NA NA

René Bouchard est le fils de Charles Bouchard, architecte à Thouars (Deux-Sèvres) et d’'Émilie, Eugène, Marie Allaire, fille du chef de gare d’Azay-le-Rideau. Célibataire domicilié avant son départ au 10, rue de la Poterne à Alençon (Orne), René Bouchard est requis pour l’Allemagne le 9 novembre 1942 d’après son contrat d’embauche. Parti de la gare d’Alençon le 18 novembre, il est envoyé dans une usine aéronautique à Gotha (Waggonfabrik AG) en Thuringe où il est employé en tant que radioélectricien. Considéré comme le représentant des artisans ornais requis à la WaggonFabrik, il assure la fonction d’interprète et d’intermédiaire auprès de la direction de l’entreprise.

Le 26 novembre 1943, quelques jours avant son départ en permission, René Bouchard est arrêté par la Gestapo de Weimar pour sabotage et faits de résistance sans que les circonstances précises ne soient connues. D’abord interné à la prison de Gotha, il est convoyé le 17 mars 1944 au camp de concentration de Buchenwald (mle 20 215) et placé au Block 26. Le 12 septembre, il est transféré à 55 km au sud-ouest de Magdeburg au Kommando d’Aschersleben, surnommé « Maus » (« Souris ») dans lequel environ 1 000 détenus, hommes et femmes logés dans un entrepôt d’usine, travaillent à la construction de moteurs d’avions pour la firme Junkers (Junkers-Flugzeug-Motorenwerke).

René Bouchard est libéré le 26 avril 1945 près d’Aschersleben et rapatrié un mois plus tard par le centre de Maubeuge (Nord) où il est enregistré le 27 mai. Considérablement affaibli par ses mois de déportation, son état de santé est jugé « mauvais » et justifie une surveillance médicale à son retour en France.

Il meurt à Paris (10e arrondissement) le 9 mars 1977 à l’âge de 59 ans.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P713621 ; AD61 : 504J4 ; EC (Azay-le-Rideau) ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 78.

Sébastien Beuchet