BOUCHEZ Raoul, Henri, Georges

BOUCHEZ Raoul, Henri, Georges // Naissance : 7-12-1905 à Abbeville (Somme) ; Domicile : Malaunay Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Mauthausen Autriche

En 1907, Raoul Bouchez est légitimé par le mariage de Valentine Maréchal, sa mère, avec Jean Baptiste Bouchez.

Militant communiste et syndicaliste, il travaille comme ajusteur mécanicien aux Établissements Bréguet, des ateliers d’aviation, à Déville-lès-Rouen (Seine Inférieure). Depuis la signature du pacte germano-soviétique et la déclaration de guerre à l’Allemagne, le gouvernement Daladier a interdit le Parti communiste et tous les organes qui lui sont affiliés. Depuis, la police et la gendarmerie française surveillent étroitement les agissements des militants… Raoul Bouchez n’a probablement pas renoncé à ses opinions politiques… Aussi est-il arrêté à son domicile, au n°87 bis, route de Dieppe, le 21 octobre 1941 par les gendarmes français lors de la grande rafle qui a eu lieu à Rouen et dans son agglomération en représailles à un sabotage de la voie ferrée à Pavilly.

Raoul Bouchez est ensuite remis aux autorités d’occupation et transféré dans le secteur allemand, le Frontstalag 122 de Royallieu à Compiègne (mle 2 082) le 30 octobre 1941.

Le 24 janvier 1943 il est déporté au KL Sachsenhausen (mle 59 239) puis utilisé comme main-d’œuvre forcée pour l’économie militaire du Reich, au Kommando Heinkel le 12 octobre 1943 puis un an plus tard, au KL Mauthausen (mle 108 423) le 25 octobre 1944.

Raoul Bouchez survit aux effroyables conditions d’existence de l’univers concentrationnaire et recouvre la liberté le 24 avril 1945. Pris en charge par la Croix-Rouge, le déporté est rapatrié à Malaunay le 9 mai où il retrouve Odette qu’il avait épousée à Le Houlme (Seine-Inférieure) en 1929 et sa fille Arlette.

Il décède le 12 juillet 1977 à Rouen (Seine-Maritime).

Sources : SHD-Caen : 21P714389 ; AD76 : 51W404 ; EC (Abbeville) et (Rouen) ; A. Alexandre, S. Cauchois, Résistance (s), la vallée du Cailly, p. 27, 202

Alain Alexandre