
BOUGUET André, Jules, Marie
Né le 16 décembre 1895 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 avril 1944 à Mauthausen ; rescapé.
BOUGUET André, Jules, Marie // Naissance : 16-12-1895 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-4-1944 à ; ; Rescapé Ebensee Allemagne
André Bouguet entre à la SNCF le 12 février 1912. Titulaire du brevet élémentaire, il a alors 16 ans. Lors de la Grande Guerre, il est incorporé le 10 août 1916 au 13e régiment d’infanterie, puis au 5e Génie. Intoxiqué au gaz ypérite le 23 avril 1918, il est évacué. Son registre militaire mentionne quelques caractéristiques de son physique : il mesure 1m60, les cheveux noirs et les yeux marron. Le 6 avril 1920, il épouse Marguerite Durand. Leur fils Michel naît le 15 août 1925. En 1939, André Bouguet est affecté spécial à la SNCF. Devenu chef de gare 1re classe à Rouen rive droite, il bénéficie d’un logement de fonction sur place. Le 1er juin 1942, Baptistin Beuruer le recrute directement sous ses ordres dans le réseau Delbo (homologué Delbo-Phénix après la guerre), à des fins de renseignements ferroviaires concernant l’ennemi. Le 1er septembre 1943, il est recruté par le réseau Agir. On lui demande alors de relever les mouvements militaires ennemis affectant le nœud ferroviaire de Rouen. Il s’acquitte de sa mission avec un dévouement exemplaire et obtient les plus précieuses données stratégiques. En outre, il apporte son aide à des aviateurs alliés. Même s’il se sait surveillé, André Bouguet poursuit son action jusqu’en décembre 1943. Le 14 de ce mois, vers 9h30, des policiers allemands de Paris (Seine) viennent perquisitionner son bureau. Il est alors placé en garde à vue par des policiers français, avant d’être emmené en voiture à Paris, aux alentours de 19h30. Ne révélant rien à l’ennemi, il subit des séances de torture d’une extrême cruauté durant deux semaines, avant d’être interné à la prison de Fresnes (Seine). En mars 1944, il est convoyé au camp de rassemblement de Royallieu (mle 30 609), à Compiègne (Oise), avant d’être déporté vers le KL Mauthausen (mle 62 008) le 6 avril 1944. Dès lors, sa famille reste sans nouvelles de lui. Le 24 juillet 1944, il est affecté au Kommando d’Ebensee où il est libéré le 6 mai 1945. Rapatrié le 26 mai à l’hôpital de Thionville (Ardennes), André Bouguet est admis le 8 juin à l’Institut Pasteur à Paris (Seine). Il y décède d’épuisement le 27 juin 1945. Mort pour la France, son nom figure sur une plaque commémorative de la gare de Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P717661 ; SHD-Vincennes : 16P78609 ; AD35 : 1R2177 ; memgenweb.org
Brigitte Garin
Mots-clés :
- 16-12-1895
- Rennes, Ille-et-Vilaine
- Rouen, Seine-Inférieure
- 14-12-1943
- Rouen, Seine-Inférieure
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- Compiègne, Oise (30609)
- Mauthausen (62008)
- Melk (62008)
- Mauthausen (62008)
- Ebensee (62008)
- 6-5-1945
- Ebensee, Allemagne




