
BOURGINE Alain, Louis
Né le 12 février 1922 au Neufbourg (Manche) ; domicilié au Neufbourg ; déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald ; disparu.
BOURGINE Alain, Louis // Naissance : 12-2-1922 à Le Neufbourg (Manche) ; Domicile : Le Neufbourg Manche () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à ; ; Décédé
Réfractaire au travail obligatoire, étudiant, Alain Bourgine tente à plusieurs reprises de rejoindre les Forces françaises libres. Ancien militaire de l'ex 2e RIC d'Armistice, il apporte son aide à la Résistance en fournissant des renseignements sur les forces d’occupation stationnées dans la région de Mortain (Manche).
Le 8 décembre 1943, Alain Bourgine est arrêté à Salies-de-Béarn (Basses-Pyrénées), lors d’une tentative de passage en Espagne, sous une fausse identité : Clotaire Nicolle né le 12 février 1925 au Mans (Sarthe), comptable, domicilié dans la cité mancelle. D’abord incarcéré à Biarritz (Basses-Pyrénées), il est transféré le 17 décembre à Mont-de-Marsan (Landes), puis le 11 janvier 1944 au fort du Hâ à Bordeaux. Quatre jours plus tard, Alain Bourgine est envoyé au camp de Royallieu à Compiègne (mle 24 998) pour être déporté.
Le 27 janvier 1944, avec plus de 1 500 prisonniers entassés à 100 dans des wagons à bestiaux, sans air, ni eau, Alain Bourgine est dirigé vers le camp de Buchenwald. À son arrivée, deux jours plus tard, il se déclare boulanger et devient le matricule 44 201. Le 13 mars 1944, il est affecté avec 797 détenus à Dora où sont assemblées les fusées A4-V2, puis le 14 juillet au commando d’Harzungen et, en août, à celui d’Ellrich. Les détenus y construisent une usine souterraine afin d’enterrer l’industrie aéronautique, avec des moyens dérisoires, dans des conditions de vie dantesques et sous la férule omniprésente des Kapos et de la SS. Ces conditions particulièrement dures ont raison de ses forces et Alain Bourgine doit, le 28 mars 1945, se rendre au Revier d’Harzungen, puis à l’infirmerie d’Ellrich.
Le 4 avril, les SS emmènent les détenus encore en vie pour des marches forcées, sans eau ni ravitaillement. Déjà épuisé et malade ou blessé, Alain Bourgine parvient jusqu’à la gare de Celle, où on le voit pour la dernière fois le 10 avril. Depuis, il est porté disparu sur la route d’évacuation vers Bergen-Belsen. Il n’avait que 23 ans.
Son nom figure sur le monument aux morts du Neufbourg, ainsi que sur celui érigé à Saint-Lô pour les victimes du nazisme à l’emplacement de l’ancienne prison.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Bu 7/2-9/9, 21P480837 ; Thiery L., Livre des 9 000 déportés de Dora, p. 285-286 ; memorialgenweb.org
Joëlle Helleboid-Allouchery
Mots-clés :
- 12-2-1922
- Le Neufbourg, Manche
- Le Neufbourg, Manche
- 8-12-1943
- Salies-de-Béarn, Basses-Pyrénées
- Biarritz, Basses-Pyrénées
- Mont-de-Marsan, Landes
- Bordeaux, Fort du Hâ, Gironde
- Compiègne, Royallieu, Oise (24998)
- Buchenwald (44201)
- Dora (44201)
- Harzungen (44201)
- Ellrich (44201)
- NA-4-1945




