Télécharger le XML
BOURGOISE Jean, Louis

Photo : ONaCVG

BOURGOISE Jean, Louis

Né le 28 août 1927 à Brix (Manche) ; domicilié à Brix ; déporté le 11 mars 1944 à Aurigny ; rescapé.

BOURGOISE Jean, Louis // Naissance : 28-8-1927 à Brix (Manche) ; Domicile : Brix Manche () ; Repression : Déporté le 11-3-1944 à  ;  ; Rescapé Butry-sur-Oise Seine-et-Oise

Cultivateur, célibataire, Jean Bourgoise réside chez ses parents au hameau Tesson à Brix, une commune de 1 500 habitants environ, au nord du Cotentin. La famille Bourgoise reçoit régulièrement chez elle des travailleurs russes vivant dans les dépendances d’un château voisin occupé par les Allemands. Elle les ravitaille en vivres et boisson mais leur permet aussi d’écouter les nouvelles diffusées par Radio Moscou sur son poste de TSF. Le 3 février 1944, la Gestapo de Cherbourg surgit dans la ferme en début de soirée. Elle procède à l’arrestation de Jean et de son père Charles dit Désiré ainsi qu’à la saisie du poste de radio.

Les deux hommes sont aussitôt conduits à la prison maritime de Cherbourg où ils sont enfermés pendant cinq semaines environ. Le 11 mars 1944, Jean-Louis Bourgoise rejoint l'île d'Aurigny à bord du Karel. Il est interné au camp n° 2 de Norderney (mle 1 162) où il séjourne dans les baraques 10 puis 3. Son père est lui transféré le 14 mars à la prison de Saint-Lô où il est condamné par le tribunal militaire allemand (FK 722), le 30 mars, à six mois de prison pour « écoute d’une radio ennemie ». Il purge sa peine au fort d’Hauteville près de Dijon d’où il est libéré le 12 juin 1944, puis rentre à Brix.

À Aurigny, Jean Bourgoise est affecté à des chantiers de fortification du Mur de l'Atlantique. Le 26 juin, les déportés sont évacués vers le continent et rejoignent Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) en passant par Guernersey et Jersey. Il écrit : « Nous sommes restés à Saint-Servan, dans une caserne pendant quatre jours. Puis nous avons été transférés en chemin de fer en passant par Redon, La Possonnière, Angers, Tours et Saint-Pierre-des-Corps ». Ils travaillent ensuite pendant une semaine à la réfection des voies près de La Ville-aux-Dames (Indre-et-Loire) avant de reprendre leur route vers Moulins puis Dijon, et d’atteindre finalement Paris à la fin de juillet. Là, ils sont détenus quelques jours à la caserne Mortier avant d’être affectés à des commandos de travail dans la région parisienne.

Jean-Louis Bourgoise se trouve à Butry-sur-Oise (Seine-et-Oise) lorsque l'opportunité de s'évader se présente à lui, quelques jours avant la libération de Paris. « Au cours d'un bombardement de la voie qui eut lieu, je crois, le 20 août 1944, je me suis évadé et réfugié à la ferme de Mézières-en-Vallangoujard (Seine-et-Oise) ». Il y reste caché jusqu’à l’arrivée des soldats américains le 1er septembre 1944.

Jean-Louis Bourgoise décède le 10 mars 2009 à Saint-Jacques-de-Néhou (Manche), à l’âge de 81 ans.

Sources : SHD-Caen : 21P715572 ; liste Michel Boivin ; deces.matchid.io

Arnaud Boulligny, Benoit Luc

Mots-clés :

Déporté
  • 28-8-1927
  • Brix, Manche
  • Brix, Manche
  • 3-2-1944
  • Brix, Manche
  1. Cherbourg, Prison maritime, Manche
11-3-1944, I.299
  1. Aurigny, Norderney (1162)
  2. Guernesey
  3. Jersey
  4. Saint-Servan
  5. Paris, Caserne Mortier
  6. Butry-sur-Oise
Rescapé
  • 20-8-1944
  • Butry-sur-Oise, Seine-et-Oise
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation