
Photo : SHD-Vincennes
BOUVIER Jean, Albert, Alphonse
Né le 3 juillet 1923 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sanvic (Seine-Inférieure) ; fusillé le 14 juillet 1944 à Lèves (Eure-et-Loir).
BOUVIER Jean, Albert, Alphonse // Naissance : 3-7-1923 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sanvic Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 14-7-1944 à Lèves (Eure-et-Loir) ; Décédé
Fils d’Alphonse Bouvier, employé de chemin de fer et de Léa Delanos, sans profession, Jean Bouvier est domicilié, au moment des faits, chez ses parents au 34, rue du Plessis-de-Roye à Sanvic. Dessinateur au service des Ponts-et-Chaussées, il refuse de partir en Allemagne au titre du Service obligatoire. Devenu hors-la-loi, il s’engage dans le réseau Turma Vengeance en avril 1944 sous le nom d’André Barbier et rejoint au début du mois de juin 1944 le maquis de Condé-sur-Iton. Situé à la limite départementale avec l’Orne et l’Eure-et-Loir, c’est dans cet environnement qu’il exerce ses talents de dessinateur au service de la Résistance.
Après le débarquement, deux unités SS viennent en renfort sur la ligne de l’Avre afin de contrer la guérilla qui s’intensifie. Ils s’installent dans les châteaux de Chambray et d’Hellenvilliers. Le 12 juin 1944, Jean Bouvier effectue une mission de reconnaissance avec relevés topographiques autour du poste de commandement SS du château de Chambray à Gouville. Mais il est surpris en flagrant délit d’espionnage par des soldats.
Immédiatement conduit à la prison de Dreux (Eure-et-Loir) puis à celle de Chartres (Eure-et-Loir), il est condamné à mort le 6 juillet par le tribunal militaire allemand de la FK 544 de Chartres, il est fusillé au champ de tir situé dans le bois de Chavannes sur la commune de Lèves (Eure-et-Loir), le jour de la fête nationale, le 14 juillet 1944. Il a laissé une dernière lettre destinée à ses parents : « Soyez courageux, pensez que je suis mort en bon Français et en bon chrétien... ». D’abord inhumé à Chartres, son corps a été restitué à sa famille en 1949.
Une plaque commémorative à son nom est visible sur le lieu d’exécution. En septembre 1945, la rue du Plessis-de-Roye prend le nom de rue Jean-Bouvier à Sanvic, devenu un quartier du Havre.
Sources : SHD-Caen : 21P733567 ; SHD-Vincennes : GR28P81913 ; AN : 72J122 ; AD27 : 72W5, 88W17 ; Association de recherche pour la mémoire de la résistance en Eure-et-loir ; notice sur Jean Bouvier armrel.pagesperso-orange.fr, fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 3-7-1923
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Sanvic, Seine-Inférieure
- 12-6-1944
- Gouville, Eure
- Dreux, Eure-et-Loir
- Chartres, Eure-et-Loir
- 14-7-1944
- Lèves, Eure-et-Loir




