BOVÉ Alexandre, Pierre

BOVÉ Alexandre, Pierre // Naissance : 27-12-1910 à Avion (Pas-de-Calais) ; Domicile : Avion Pas-de-Calais () ; Repression : Fusillé le 1-11-1943 à Arras (Pas-de-Calais) ; Décédé

Marié à Estelle Lamboley en 1933 et père d’une fille Jeanne née en 1934, Alexandre Bové réside avec sa famille au 25 rue Achille Prontier à Avion, sa ville natale. En 1937, il devient manœuvre à la Compagnie du Nord, la compagnie de chemins de fer, et milite au sein du Parti communiste.

Fin 1941, sollicité par un camarade, il entre dans l’organisation clandestine du Parti et devient responsable de la section d’Avion. Semble-t-il dénoncé par lettre anonyme, il est arrêté avec son épouse. Ils sont interrogés le 9 avril 1942 par les autorités allemandes. Libéré comme son épouse, Alexandre Bové est déjà en fuite lorsque la police souhaite l’interpeller de nouveau le 15 avril. Entré en totale clandestinité, Alexandre Bové devient responsable politique de la section de Liévin (Pas-de-Calais) puis, entrant au sein des FTPF, il occupe le poste de commissaire politique de la région jusqu’au 1er mai 1943 avant d’être envoyé en Seine-Inférieure où il devient délégué du Front national. Arrêté à Rouen par un inspecteur de police de la sûreté accompagné de deux agents de la GFP (Geheime Feldpolizei) d’Arras (Pas-de-Calais) le 13 mai 1943, le résistant reconnaît sa participation à cinq sabotages, entre septembre 1942 et janvier 1944, d’en avoir commandité neuf, entre septembre 1942 et mars 1943. De plus, les autorités lui attribuent deux attentats contre les mairies de Givenchy (Pas-de-Calais) et Bouvigny-Boyeffles (Pas-de-Calais) à la fin de l’année 1942 ainsi que les attentats à Lens du 7 janvier 1943, celui contre le cantonnement wallon de Calonne-Liévin le 18 mars 1942, ainsi l’attentat contre le commissaire de Beuvry.

Ainsi, Alexandre Bové est condamné à mort le 14 octobre 1943 par le tribunal de l’OFK 670 pour « avoir favorisé l’ennemi ou encouragé des menées bolchevistes, ainsi que pour détention d’armes prohibées ». Il est fusillé le 1er novembre 1943 à 16h30 à la citadelle d’Arras.

Une rue d’Avion porte son nom et il figure également sur le monument aux morts de la commune ainsi que sur le monument professionnel et syndical de Lens (Pas-de-Calais).

Sources : SHD-Caen : 21P560040 ; Mémorial des cheminots victimes de la répression, 1940-1945 p.260-261 ; fusilles-40-44.maitron.fr, monumentsmorts.univ-lille.fr

Christian Lescureux