BRAAS Charles, Henri

BRAAS Charles, Henri // Naissance : 1-2-1918 à Thionville (Moselle) ; Domicile : Thionville Moselle () ; Repression : Déporté le 22-4-1944 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

Charles Braas est le fils célibataire d’une mère française Anne Him, et de son époux allemand Charles Braas, né à Sechshelden exerçant le métier de technicien dans la firme Schnitzer. Charles Braas est mobilisé en septembre 1939 et combat l’armée allemande jusqu’en juin 1940. En juin 1943, refusant l’incorporation de force au sein de l’armée allemande, il franchit illégalement la frontière entre la France occupée et la Moselle, annexée au Reich et rattachée au Gau Westmark. En août 1943, il trouve refuge à Alençon chez Constant Maignan qui le loge au 100 rue Lancrel. Grâce à de faux-papiers, il trouve un emploi à la caisse d’allocations familiales.

Le 3 février 1944 au matin, alors qu’il s’apprête à rejoindre son bureau, il est arrêté à son domicile par deux inspecteurs de la Gestapo accompagnés d’une femme interprète. Il est interné à Alençon jusqu’au 18 mars 1944 puis conduit à la prison de Rouen. Le 31 mars, Charles Braas est transféré à Woippy près de la capitale mosellane. Le 22 avril 1944, il quitte la gare de Metz dans un convoi de de 44 détenus originaires d’Alsace-Moselle pour le KL de Natzweiler-Struthof. À son arrivée, il déclare le métier de caissier de banque et reçoit le matricule 12 071. Selon sa fiche d’identification établie lors de son entrée au camp, il est considéré comme réfractaire de la Wehrmacht (Wehrdienstentziehung).

En septembre 1944, tandis que la ligne de front se rapproche rapidement du camp, les détenus sont évacués en urgence par convoi ferroviaire vers le camp de concentration de Dachau. Charles Braas y est transféré le 5 septembre 1944 (mle 103 872). Il est libéré par l’armée américaine le 29 avril 1945. Au cours de son rapatriement en France un mois plus tard, son passage est enregistré au centre d’accueil de Mulhouse le 27 mai 1945.

Charles Braas décède le 2 septembre 2005 dans sa ville natale.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P716542 ; EC (Thionville) ; AM Thionville : fichier domiciliaire ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 54 ; bddm.org, deces.matchid.io

Sébastien Beuchet