BRAOUEZEC Alexis

BRAOUEZEC Alexis // Naissance : 12-4-1907 à Morlaix (Finistère) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Déporté le 22-1-1944 à  ; 11-1-1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Breton d’origine, Alexis Braouezec est le fils de Jean-Marie Braouezec et de Maria (née Jouêtre). Le 19 mai 1936, il épouse en la mairie de Plouezoc’h (Finistère), Marie-Louise (née Teurnier). De leur union va naître le 10 octobre 1937 à Caen leur fils prénommé Alexis où la famille est domiciliée à la Maladrerie, 18 rue de la Délivrande. Alexis Braouezec exerce la profession de gardien de prison. Arrêté une première fois pour manifestation germanophobe sans remise de tracts, il est condamné à 18 mois de prison par le tribunal de la Feldkommandatur. Un co-détenu relatera en 1951, qu’Alexis Braouezec y a photographié un groupe de prisonniers pour faire de la propagande antiallemande. Des photos envoyées aux familles sont trouvées par l’occupant qui en découvre l’auteur. Incarcéré à Caen puis à Fresnes (Seine), il est déporté le 18 mai 1942 vers les Stalags de Sarrebruck et de Zweibrücken, via la gare de l’Est. Alexis Braouezec est libéré à la fin de sa peine et rentre en France le 17 octobre 1943. À son retour, il reprend son poste de gardien et continue d’aider ses compagnons en leur faisant passer des vivres. De nouveau interpellé par les autorités allemandes en même temps que les dénommés Frédéric Quonian et Arsène Sucaud, il est interné le 22 décembre 1943 au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (Oise). Il est enregistré sous le numéro 22 202. Un mois plus tard, le 22 janvier 1944, Alexis Braouezec est déporté dans un convoi de plus de 2 000 hommes. Il arrive le 24 à Buchenwald. Dépouillé de tout, il est fiché et reçoit le matricule 42 812. Après la période de quarantaine passée au « petit camp » Alexis Braouezec est affecté au Kommando de Dora où sont assemblées, dans un tunnel, les fusées A4-V2. Alexis Braouezec y perd ses forces puisqu’il se trouve dans le convoi de 1 000 malades de Dora envoyé le 27 mars 1944 au camp-mouroir de Bergen-Belsen où il survit dix mois avant de décéder le 11 janvier 1945.

Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe (Calvados) et Morlaix ainsi que sur la plaque commémorative en l’honneur des déportés à Morlaix.

Sources : Thiery L (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 305 ; memorialgenweb.org

Joëlle Helleboid-Allouchery