Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

BRULE Raymond, Marcel, Louis

Né le 2 octobre 1897 à Saint-Lô (Manche) ; domicilié à Condé-sur-Vire (Manche) ; déporté le 11 novembre 1943 à Natzweiler-Struthof ; décédé le 17 novembre 1944 à Gross Rosen.

BRULE Raymond, Marcel, Louis // Naissance : 2-10-1897 à Saint-Lô (Manche) ; Domicile : Coutances Manche () ; Repression : Déporté le 11-11-1943 à  ; 17-11-1944 à Gross-Rosen (Pologne) ; Décédé

Raymond Brûlé est gérant de l’usine « Brûlé-Beaufils » à Condé-sur-Vire depuis le décès en 1941 de son père Victor, créateur de la cidrerie-distillerie en 1917 et ancien maire de la commune. Marié avec Hélène Delavenay, il est père de deux enfants de 11 et 14 ans. La famille habite à Coutances (Manche), à l’école normale d’institutrices située 8 avenue de la République dont sa femme est la directrice. Pour son activité, Raymond Brûlé réside le plus souvent au Pont de Vire où est installée son entreprise.

À l’été 1942, Raymond Brûlé forme dans la région de Condé-sur-Vire et Quibou un petit groupe de Résistance, avec son contremaître Alfred Duros et Jean Malberbe, qui rejoint bientôt le Front national. Il organise et ravitaille les groupes de Coutances et de Saint-Lô, assure la liaison avec les autres mouvements du département, en particulier avec Libération-Nord, l’OCM, Résistance-Fer et le réseau de renseignements Delbo-Phénix. Ensemble, ils constituent des dépôts d’armes pour la lutte contre l’occupant.

Raymond Brûlé est appréhendé le 11 mai 1943 à son usine par la Gestapo à la suite de l’arrestation à Cherbourg d’un responsable local du Front national, point de départ d’une cascade d’arrestations dans la Manche. Il est d’abord détenu à Saint-Lô avant d’être conduit à la prison de Fresnes le 7 octobre 1943. Le 11 novembre, il fait partie d’un convoi de détenus « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) parti de la gare de l’Est. Il arrive le lendemain au camp de Natzweiler-Struthof (mle 5 939).

Dans un premier temps, Raymond Brûlé est affecté dans la vallée de la Moselle au commando de Kochem-Bruttig qui travaille au creusement d’un canal dans un tunnel. Puis, en tant que « NN », il est transféré en Silésie pour passer en justice et séjourne dans les prisons de Brieg et Breslau dans l’attente de son jugement. Mais cette procédure étant abrogée pendant l’été 1944, Raymond Brûlé est transféré avec ses camarades au camp de Gross Rosen à la mi-octobre. Il y trouve la mort le 17 novembre suivant.

Son nom figure sur les monument aux morts de Condé-sur-Vire et de Coutances, ainsi que sur le monument départemental érigé à Saint-Lô à l’emplacement de l’ancienne prison. Il est également inscrit sur une plaque commémorative au Tennis-Club coutainvillais dont il était membre. Une école élémentaire saint-loise porte par ailleurs son nom, de même qu’une rue à Condé-sur-Vire menant du centre-ville au Pont de Vire.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Nat 12/3, LA 9291-9430, LA 8349 et 8599, 21P431181 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; fichier M. Boivin ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 2-10-1897
  • Saint-Lô, Manche
  • Coutances, Manche
  • Condé-sur-Vire, Manche
  • 11-5-1943
  • Condé-sur-Vire, Manche
  1. Saint-Lô, Manche
  2. Fresnes, Seine
11-11-1943, I.152
  1. Natzweiler (5939)
  2. Kochem (5939)
  3. Brieg
  4. Breslau
  5. Gross-Rosen
Décédé
  • 17-11-1944
  • Gross-Rosen, Pologne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation