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BRUNET René, André, Joseph

Photo : ONaCVG 

BRUNET René, André, Joseph

Né le 31 mars 1921 à Tanville (Orne) ; domicilié à Tanville ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 13 mars 1945 à Neu Stassfurt.

BRUNET René, André, Joseph // Naissance : 31-3-1921 à Tanville (Orne) ; Domicile : Tanville Orne () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ; 13-3-1945 à Neu Stassfurt (Allemagne) ; Décédé

Célibataire, René Brunet est journalier agricole en 1943 à Tanville, une petite commune rurale située en lisière de la forêt d’Écouves. Appartenant aux classes mobilisables du STO, il refuse de partir en Allemagne et devient réfractaire au STO. En juin 1944, il rejoint un groupe de Résistance affilié à l’OCM qui ont formé un maquis sous les ordres de Maurice Vernimmen, instituteur à Tanville. Les maquisards sont connus des agents de la Gestapo  en raison de leurs nombreuses actions de guérilla menées depuis le débarquement de Normandie. En revanche, les auxiliaires français de la Gestapo n'arrivent ni à les localiser précisément ni à connaître les emplacements de leurs dépôts d'armes parachutées. À la fin du mois de juin 1944, grâce à certaines révélations obtenues sous la torture des  maquisards de Francheville, les auxiliaires français de la  Gestapo  obtiennent cette fois des noms d'individus et de lieux.

Un de leur contact, une veuve vivant dans la région de Tanville, va les surveiller discrètement. Le 5 juillet 1944, les agents de la Gestapo vont passer à l'attaque grâce aux noms fournis par cette femme. Pour cette expédition, une quinzaine de gestapistes sont requis dont plusieurs recrues de Paris arrivées récemment pour apporter du renfort à Bernard Jardin.

Dès leur arrivée sur les lieux le 5 juillet 1944, les collaborateurs français arrêtent quatre membres du maquis dont René Brunet, Edgard Boullier et Bernard Pitel. D’abord violemment interrogés, ils sont ensuite dirigés sur le terrain de parachutages afin de localiser le dépôt d’armes. Les quatre hommes sont ensuite dirigés à Condé-sur-Sarthe (Orne) puis à la prison d’Alençon. Après interrogatoires, tous sont emmenés sur le site des parachutages où ils sont, de nouveau, violemment questionnés pour connaître la localisation de leurs dépôts d'armes. Après avoir récupéré le matériel, l'équipe de la Gestapo conduit les quatre résistants à Condé-sur-Sarthe, leur base de repli depuis les bombardements sur Alençon.

Le 8 août 1944, René Brunet et ses camarades sont conduits à camp de transit de Royallieu à Compiègne avant d’être déportés le 17 août au KL de Buchenwald. À son arrivée quatre jours plus tard, René Brunet est immatriculé sous le numéro 78 480. Il est affecté le 13 septembre 1944 au Kommando de travail de Neu Stassfurt où les détenus doivent aménager en usine une mine de sel. René Brunet y décède le 13 ou le 21 mars 1945 selon des sources allemandes divergentes.

Le nom de René Brunet figure sur le monument aux morts de Tanville.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P431317 ; F. Roland-Jacquelin, Biographies des victimes de l'occupation allemande de 1939 à 1944 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; asso-buchenwald-dora.com, memorialgenweb.org

Yves Duprez

Mots-clés :

Déporté
  • 31-3-1921
  • Tanville, Orne
  • Tanville, Orne
  • 4-7-1944
  • Tanville, Orne
  1. Alençon, Orne
  2. Compiègne, Oise
17-8-1944, I.265
  1. Buchenwald (78480)
  2. Neu Stassfurt
Décédé
  • 13-3-1945
  • Neu Stassfurt, Allemagne
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