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BRUNET René, Jean, Hippolyte
Né le 2 février 1907 à Allonnes (Sarthe) ; domicilié à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril à Auschwitz ; rescapé.
BRUNET René, Jean, Hippolyte // Naissance : 2-2-1907 à Allonnes (Sarthe) ; Domicile : Saint-Aubin-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; ; Rescapé NA NA
René Brunet exerçait le métier de prothésiste dentaire et sa femme Jeanne, née Lelièvre, travaillait à la mairie d’Elbeuf. Les époux Brunet fabriquent des faux papiers pour permettre l’exfiltration de soldats alliés isolés sur le territoire français et pour des Français entrés en clandestinité. Ils sont homolgués tous les deux après la guerre comme appartenant au réseau Shelburn depuis la fin 1941. Les missions de René Brunet consistent à organiser et coordonner des groupes autonomes de résistants, pour lesquels il contribue à leur approvisionnement au sein des groupes de Corps Francs. Il centralise et répartit les journaux et les tracts clandestins entre les chefs de groupe et constitue des dépôts d’armes et de munitions pour les maquis. Il fait aussi du renseignement. Ainsi, en 1941, le résistant Jean Michel et lui fournissent aux Alliés des renseignements sur les aérodromes de Conches, Beaumont-le-Roger et Évreux, ainsi que sur les emplacements de dépôts de munitions par l’intermédiaire d’un réseau dépendant des services secrets anglais dirigé par William Jackson.
Ce réseau et celui des résistants qui aident les soldats alliés isolés sont démantelés au printemps 1942. Fin 1942, c’est par l’intermédiaire du colonel Boyer, responsable régional du F.N., que le contact est rétabli avec les États-Majors alliés. En 1943, René Brunet organise et ravitaille des maquis près d’Elbeuf qui accueillent beaucoup de réfractaires au STO et des clandestins.
De nombreux résistants tombent dans les filets de la Gestapo et de l’inspecteur de police Alie début 1944. René Brunet est incarcéré à la prison Bonne Nouvelle de Rouen le 5 janvier. Le 12 avril, il est transféré à Compiègne-Royallieu (mle 31 627). Puis il est déporté le 27 avril à Auschwitz où il arrive le 30 (mle 185 184). Ensuite, le résistant elbeuvien est transféré du 12 au 14 mai à Buchenwald (mle 53 062) et enfin le 25 mai pour Flossenbürg (mle 9 408). Le camp est évacué par les SS le 20 avril 1945. La libération intervient pendant l’évacuation, le 23 avril 1944.
Le résistant elbeuvien est alors rapatrié et il arrive au centre de Boulay (Moselle) le 6 mai 1945. Outre un amaigrissement de 15 kg, il souffre d’une blessure à la hanche consécutive à un accident survenu en janvier 1944.
Il est décédé à Elbeuf (Seine-Maritime) le 20 novembre 1997.
Sources : SHD-Caen : 21P718908 ; « mémoires de René Brunet » in Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf n° 43-44
Hervé Arson
Mots-clés :
- 2-2-1907
- Allonnes, Sarthe
- Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- 5-1-1944
- Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31627)
- Auschwitz (185184)
- Buchenwald (53062)
- Flossenbürg (9408)
- 23-4-1945




