BUREL Jean, Marie

BUREL Jean, Marie // Naissance : 13-12-1921 à Plouhinec (Finistère) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 3-7-1944 à Servel-en-Lannion (Côtes-du-Nord) ; Décédé

Fils de Jean-Marie Burel, marin de commerce et Marie Scudellec, ménagère, Jean Burel, célibataire, exerce en 1942 la profession de batelier aux Ponts et Chaussées de Rouen auprès de son père alors maître d’équipage. Il perd son frère lors du torpillage au large de Casablanca et l’un de ses oncles à Dunkerque en juin 1940.

Militant communiste puis réfractaire au STO, il part en Bretagne et entre dans la Résistance au mois de novembre 1943 dans le secteur de Jugon (Côtes-du-Nord) ou selon d’autres sources le 6 mai 1944. Devenant membre actif au sein des FTP de la région d’Audierne (Finistère), c’est un militant actif des JC clandestines. Agent de liaison et de transmission de l’État-Major des FTP, il devient l’accompagnateur de Daniel Trellu dans ses déplacements avant de rejoindre les FTP de Pont-Melvez (secteur de Guingamp dans les Côtes-du-Nord) où il participe à plusieurs sabotages en particulier sur la ligne de chemin de fer Paris-Brest.

Suite à une dénonciation semble-t-il, il est arrêté par la Wehmacht le 27 juin 1944 dans un hôtel-restaurant de Guingamp (Côtes-d'Armor) sous le nom de Jacques Le Goff, les autorités allemandes n’ayant jamais eu connaissance de son vrai nom. Condamné à la peine de mort, selon un article paru dans L’Ouest-Éclair du 19 juillet 1944 « pour attentats contre les voies ferrées et d’attaques à main armée contre des soldats et des civils » par un tribunal militaire allemand, il est fusillé le 3 juillet 1944 au camp d’aviation de Servel.

À Guingamp, sa logeuse, récupère après sa mort une veste lui appartenant. Dans une de ses poches on trouve un petit papier où il est mentionné sa véritable identité ce qui permit de l’identifier.

Son nom figure sur le monument aux morts de Plouhinec et sur le monument du terrain d’aviation de Servel en Lannion. Une rue de Plouhinec porte également son nom. Enfin, un élévateur des Ponts et Chaussées de Rouen fut baptisé à son nom le 23 mars 1947.

Sources : SHD-Caen : 21P719685 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Alain Prigent, Serge Tilly