CABIOCH Olivier

CABIOCH Olivier // Naissance : 18-9-1903 à Roscoff (Finistère) ; Domicile : Lisieux Calvados () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ;  ; Décédé

Olivier Cabioch est le fils d’Henri Cabioch et de Thérèse (née Meurzec). Le 14 avril 1926, il épouse dans sa ville natale Alice (née L’Hostis). Il exerce la profession de négociant à Lisieux où il demeure 5 rue Pierre Colombe. Durant l’Occupation, il décide de rejoindre la Résistance au sein du réseau Jean-Marie/Buckmaster en janvier 1943. Il y est chargé de mission de 3e classe assimilé en 1945 au grade de sous-lieutenant. Probablement dénoncé, il est arrêté par les autorités allemandes à son domicile le 12 octobre 1943. Jean Grignola  est interpellé dans la même affaire. Interné dans sa ville puis à Caen, il est transféré au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (Oise), sous le numéro 25 840. Olivier Cabioch est déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald où il arrive le 29 après deux jours cauchemardesques. Dépouillé de tout, il reçoit le matricule 44 105. Passée la quarantaine au « petit camp », le résistant est affecté le 13 mars 1944 parmi quelque 797 Häftlinge au Kommando de Dora où sont assemblées les fusées A4-V2. Plus tard, il est envoyé à celui d’Ellrich, un des chantiers du Sonderstab Kammler. Malgré tout, Olivier Cabioch y survit jusqu’à l’évacuation. Le 4 avril 1945, il est emmené dans une « marche de la mort », une des plus meurtrières. Ses camarades arrivés le 16 à Oranienburg-Sachsenhausen, affirmeront après leur libération qu’Olivier Cabioch est mort dans le convoi avant l’arrivée. Dans un état de fatigue extrême, il a été porté sur une civière dès le départ puis il est porté disparu. Son acte de décès, qui fixe sa mort au 5 avril 1945 lors du transfert d’Ellrich à Oranienburg en Allemagne, est transcrit sur les registres de Roscoff à la date du 4 août 1947.

Source : Thiery L. (dir), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, 2020, p.355.

Joëlle Helleboid-Allouchery