CADINOT Maurice, Pierre, Ernest

CADINOT Maurice, Pierre, Ernest // Naissance : 2-9-1921 à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Inférieure) ; Domicile : La Fresnaye-par-Lillebonne Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 20-11-1943 à  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne

Fils de Madeleine Tenière, employée de culture, Maurice est ensuite reconnu par Jules Cadinot. Le 25 avril 1942, il épouse Maude Saint-Laurent à Lillebonne (Seine-Inférieure). Le couple a une fille, Madeleine, née en 1943. Maurice Cadinot travaille comme électricien à EDF-GDF en qualité d'ouvrier de canalisation. Il est requis par le STO le 4 juillet 1943.

C’est en Allemagne qu’il est appréhendé par les SS, le 20 novembre 1943, à Raderach près de Friedrichshafen, sur les bords du lac de Constance, lors d’une arrestation massive de 500 personnes environ, Français et étrangers, pour refus de travail et propagande antiallemande. Maurice Cadinot quant à lui déclarera en 1945 avoir été pris par la Wehrmacht seul, occupant alors le statut de travailleur.

Détenu aussitôt à la prison de Friedrichshafen, il est très vite conduit au camp de Buchenwald où il arrive le 21 novembre 1943 et reçoit le matricule 28 907. Quatre jours plus tard, il est transféré au Kommando de Dora, où les conditions de vie sont dramatiques. Il y survit de longs mois. En 1944, il est affecté au Kommando AEG comme Electriker, puis désigné pour le chantier B11 à Niedersachswerfen. Il est alors envoyé, le 28 août 1944, au camp d’Ellrich qui héberge les détenus de ce Kommando. Le 25 décembre 1944, il revient à Dora pour des raisons inconnues.

Au moment de l’évacuation, le 4 avril 1945, il est emmené dans un convoi qui finit par atteindre Bergen-Belsen le 11. Le 15 avril 1945, il est libéré par les Britanniques et rapatrié le 28 avril 1945 par Paris et l’hôtel Lutetia. À son retour, son état de santé ne lui permet pas de reprendre son emploi avant le mois d’avril 1946, après une longue hospitalisation. Il est décédé à Lillebonne le 30 avril 2010.

Sources : Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 358

Dominique Mathieu