CAILLERE François, Joseph

CAILLERE François, Joseph // Naissance : 14-9-1902 à La Pellerine (Mayenne) ; Domicile : Sainte-Honorine-la-Guillaume Orne () ; Repression : Déporté le 22-5-1943 à  ;  ; Rescapé Ober-Gleen Allemagne

Fils des cultivateurs François Caillère et Joséphine Rabineau, François Caillère est épicier-mécanicien, marié avec Marie-Louise Courtalon depuis 1929  et père de cinq enfants. Maire de la commune de Sainte-Honorine-La-Guillaume, il est arrêté le 26 janvier 1943 par la Feldgendarmerie de Flers, à la suite de la dénonciation d’un de ses administrés. Il est en effet accusé de ravitailler et de prévenir si besoin les prisonniers de guerre évadés ou les STO cachés dans la commune. Condamné par le tribunal militaire d’Alençon pour attitude anti-allemande et soutien de prisonniers évadés à un an de prison, il est dans un premier temps interné à Dijon puis au fort de Hauteville le 31 janvier 1943. Il se retrouve ensuite affecté au chantier forestier de Auberive (Haute-Marne) du 11 mars jusqu’au 8 avril avant de revenir à Dijon. Le 22 mai 1943, il est déporté à la prison de Freiburg puis le 26 mai dans le camp disciplinaire de Nieder-Roden, et dans son annexe Ober-Gleen le 2 juin. Après avoir purgé sa peine, il est libéré le 4 janvier 1944. Il retourne alors en France en passant par Metz du 4 au 6 janvier avant d’être officiellement libéré par la préfecture de Nancy. A son retour, il reprend son mandat de maire qu’il exerce pendant 32 ans.

Il est décédé le 6 avril 1989 à Flers (Orne).

Sources : SHD-Caen : 21P720624, EC (La Pellerine) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 38

Catherine Duguépéroux