CAMPART Marcel, Théophile

CAMPART Marcel, Théophile // Naissance : 28-3-1912 à Evreux (Eure) ; Domicile : La Bonneville-sur-Iton Eure () ; Repression : Déporté le  ; Rescapé NA NA

Fils d’un couple de journaliers, Aristide Campart et Gilberte Arbad, leur fils Marcel est désormais, à l’âge adulte, ouvrier d’usine dans une entreprise de métallurgie située à La Bonneville-sur-Iton. Ce père de quatre enfants habite dans la petite cité ouvrière adjacente au 45, cité Couture et est membre du Front national depuis sa fondation vers le mois de juin 1941. Dénoncé, il est arrêté le 30 juillet 1941 par la gendarmerie locale, pris en flagrant délit, sur son lieu de travail, de distribution de tracts appelant à la lutte contre l’occupant. La perquisition de son domicile par les gendarmes livre d’autres tracts et journaux clandestins qui le compromettent définitivement. Transféré aux services allemands, Marcel Campart est condamné le 24 septembre 1941 à trois ans de réclusion par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 753, pour manifestations germanophobes.

Il est sorti de la prison d’Évreux le 3 décembre pour rejoindre le centre pénitentiaire de Villeneuve-Saint-Georges dans le sud de la banlieue parisienne à une époque où le quartier allemand de la prison de Fresnes est surchargé. Il y reste deux longues années. Ce n’est que le 8 mai 1943 qu’il est transféré sur le territoire du Reich, d’abord à la prison de Rothau dans le Bas-Rhin en Alsace-Moselle annexée depuis 1940. Immatriculé 2301, il est ensuite transféré, à une date inconnue, au kommando de Vaihingen dépendant du KL de Natzweiler, situé entre Stuttgart et Karlsruhe. Construit vers fin 1943-1944, il accueille des travailleurs forcés destinés aux usines souterraines de fabrication d’armement. La suite de son parcours reste incertaine. Quoiqu’il en soit, il rentre par le centre d’accueil de Strasbourg le 11 mai 1945.

Il est décédé le 27 juillet 1984 à Saint-Sébastien-de-Morsent (Eure)

Sources : SHD-Caen : 21P721127 ; AD27 : 2E7777, 105J5

Françoise Passera