
CANTEL Raymond, Maurice
Né le 25 mai 1916 à L’Horme (Loire) ; domicilié à Brionne (Eure) ; déporté le 23 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé le 1er janvier 1944 à Sachsenhausen.
CANTEL Raymond, Maurice // Naissance : 25-5-1916 à L'Horme (Loire) ; Domicile : Asnières Seine () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; 1-1-1944 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé
Célibataire, Raymond Cantel est domicilié chez son père Aldonce, au 14 route de Cormeilles à Brionne (Eure). En 1936, il avait adhéré aux Jeunesses communistes. Aussi, dès le début de l’Occupation, le Parti communiste, désormais clandestin, s’adresse-t-il à lui pour recruter des sympathisants dans la ville et aux alentours. Engagé dans la Résistance, il participe en 1941 avec un camarade de Sotteville-lès-Rouen à l’affichage et à la distribution de tracts communistes mais aussi à des déraillements de trains et au transport d’armes. Cependant, ingénieur des Arts et Métiers de Lille et de l’École Supérieure d’Électricité, il est recruté au service régional à Paris (région Ouest) comme attaché à la SNCF le 13 mai 1941, en charge de la voie et des bâtiments. Il poursuit dès lors ses activités résistantes au Front national à Paris où il participe notamment aux actions de propagande. Il est arrêté par deux inspecteurs de la Sûreté nationale le 28 août 1942 à son bureau et conduit à la prison de la Santé le 9 septembre. Il est remis le 18 septembre aux autorités allemandes et est incarcéré au centre pénitentiaire de Fresnes du 18 septembre au 18 novembre 1942 pour y subir de nouveaux interrogatoires. Il est ensuite convoyé au fort de Romainville (mle 1 230) jusqu’au 28 novembre 1942, point de départ vers le camp d’internement de Compiègne Royallieu, dans l’Oise.
Raymond Cantel est déporté le 23 janvier 1943 vers le camp de concentration de Sachsenhausen (mle 58 105) où il arrive le 25 janvier au matin. C’est le premier des deux convois des 23 et 24 janvier qui emmènent 1 600 hommes, réclamés par l’Inspection générale des camps de concentration, dans le cadre de l’opération Meerschaum. Il s’agit en effet de satisfaire les demandes de main-d’œuvre des industriels allemands et en particulier celle de l’avionneur, Ernst Heinkel. Comme nombre de ses camarades du convoi, Raymond Cantel est affecté au Kommando Heinkel, à une dizaine de kilomètres de Sachsenhausen pour travailler à la construction de bombardiers, en particulier le HE 177. Atteint de tuberculose pulmonaire, il est probablement transféré au Revier du camp principal à Sachsenhausen. Raymond Cantel y décède dans la nuit du 1er au 2 janvier 1944. Il avait à peine 28 ans.
La mémoire de Raymond Cantel est honorée sur le monument aux morts de Brionne ainsi qu’à la SNCF, sur une plaque commémorative de l’arrondissement Voie et Bâtiments, dans les bureaux de Paris-Saint-Lazare.
Sources : SHD Caen : 21P433047 ; T. Fontaine (dir.), Cheminots victimes de la répression, 1940-1945 p. 319 ; railetmemoire.blog4ever.com ;
Claudine Morvan, Francine Morvan
Mots-clés :
- 25-5-1916
- L'Horme, Loire
- Asnières, Seine
- 4-9-1942
- Paris, Seine
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (1230)
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Sachsenhausen (58105)
- Heinkel (58105)
- 1-1-1944
- Sachsenhausen, Allemagne




