CANTON René, Ernest

CANTON René, Ernest // Naissance : 9-6-1910 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 30-7-1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé

Marié à Denise Malmaison et père d’une fille, Josiane née en 1936, René Canton, frère de Louis  est cheminot et réside avec sa famille au 11 rue Lazare-Carnot. Il exerce le métier de soudeur aux Ateliers de Saint-Étienne du Rouvray (Seine-Inférieure). Adhérent aux Jeunesses communistes, René Canton devient le secrétaire de la cellule de Sotteville-lès-Rouen.

Il entre dans la Résistance au mois de février 1941 au sein de l’Organisation spéciale (OS), futur Front national, et Résistance Fer (selon les sources) avant d’intégrer les FTPF en novembre 1942. Meurtri par le décès son frère, Louis, fusillé comme otage le 21 septembre 1942, il participe aux sabotages de convois de machines en partance pour l'Allemagne, au déraillement d'un train de troupes à Petit-Couronne et à la mise à feu de wagons de fourrages.

Le résistant est arrêté le 19 mars 1943 à son domicile perquisitionné par la police française. « Accusé d’incendies, activités communistes, menées subversives et détention d’armes », il est interné au palais de justice de Rouen avant d’être remis à la Sipo-SD le 25 mars et d’être torturé.

René Canton est jugé par le tribunal allemand FK 517  de Rouen le 23 juillet 1943 pour « actes de francs-tireurs » en même temps que Marcel Aubruchet , Paul Carpentier  et Marcel Pautremat . Comme ses camarades, il est condamné à mort et fusillé le 30 juillet 1943 à 6h21 au stand de tir du Madrillet de Grand-Quevilly.

Son nom figure sur la plaque commémorative de la gare de Rouen et sur le monument place du Général de Gaulle. Il est aussi inscrit sur le monument aux morts de Sotteville-lès-Rouen dont une rue porte également le nom des deux frères.

Sources : SHD-Caen : 21P535060 ; Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime 1940-1944, p. 65 ; T. Fontaine (dir.), Mémorial des cheminots victimes de la répression 1940-1945, p. 321-322 ; fusilles-40-44.maitron.fr

Delphine Leneveu