CAREL Georges, Romain

CAREL Georges, Romain // Naissance : 24-4-1885 à La Fresnaye-sur-Chédouet (Sarthe) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déporté le 27-5-1943 à  ; 1-4-1945 à Nordhausen (Allemagne) ; Décédé

Fils d’Eugène Carel et de Sidonie Debonne, Georges Carel épouse Juliette Coupard le 24 juillet 1909 dans la commune de Valframbert (Orne) et devient le père de Solange, quatre ans plus tard, le 29 août 1913. Lors de son arrestation le 14 avril 1943, Georges Carel exerce la profession de cultivateur. Il est arrêté après une perquisition sur dénonciation. Au cours de celle-ci, des fusils de chasse sont découverts à son domicile au 57, route de Sées à Alençon. Il est tout d’abord interné dans cette ville jusqu’au 8 mai 1943, date à laquelle il est transféré à la prison parisienne du Cherche-Midi. Il est alors classé dans la catégorie des déportés Nacht ou Nebel (« Nuit et Brouillard »), ce qui signifie qu’il doit être déporté en Allemagne dans le plus grand secret pour être jugé par un tribunal spécial.

Le 27 mai 1943, Georges Carel quitte ce lieu de détention avec Marcel Bazin , et part vers Hinzert, camp spécial SS pour les déportés NN, situé près de Trier (Trèves). Le 15 octobre 1943, il est déplacé vers la prison de Wittlich, avant d’être de nouveau transféré le 15 juin 1944 à Breslau, probablement pour être jugé. Après l’abrogation de la procédure NN en septembre 1944, il est remis à la Gestapo et envoyé au KL Gross Rosen, à une date inconnue. Face à l’avancée des troupes soviétiques, le commandant du camp de Gross Rosen, Johannes Hassebreok, ordonne l’évacuation début février. Probablement dans un état de santé dramatique, Georges Carel arrive le 11 février 1945 au Kommando de la Boelcke Kaserne de Nordhausen où il reçoit le matricule 113 645. Il y meurt le 1er avril 1945, ce que confirme Charles Wyszynski , Ornais et camarade de Georges Carel à Nordhausen. L’acte de décès transcrit par la mairie d’Alençon le 18 mai 1946 reprend cette date.

Son nom est inscrit au monument aux morts d’Alençon.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 373 ; memorialgenweb.org

Céline Thiery, Dominique Mathieu