
CASAUX Edmond, Louis, François
Né au Havre (Seine-Inférieure) le 7 novembre 1900 ; domicilié au Havre ; déporté le 6 avril 1944 au Struthof ; décédé le 15 mars 1945 à Dora.
CASAUX Edmond, Louis, François // Naissance : 7-11-1900 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-4-1944 à ; 15-3-1945 à Nordhausen (Allemagne) ; Décédé
Fils d’Edmond Casaux et d’Armandine Henri-François, Edmond Casaux se marie dans sa ville natale en 1922 avec Odette Marie. Père d’une fille, Huguette née en 1924, il exerce le métier de magasinier. Il est attesté appartenir au mouvement Libération-Nord. Le liquidateur du réseau Cohors-Asturies affirmera en 1955 qu’Edmond Casaux était membre de ce réseau. Il est appréhendé le 31 octobre 1943, à son domicile, par la Gestapo suite à l’arrestation de membres de son groupe. Interné le lendemain au Palais de justice de Rouen, Edmond Casaux est déporté le 6 avril comme « NN », Nacht und Nebel (« Nuit et brouillard »), vers le KL Natzweiler-Struthof. Ce décret prévoit de déporter tous les ennemis du Reich sur le territoire allemand pour les juger sans que les familles ne soient informées du sort de leurs proches. Dans le wagon cellulaire attaché au train de la ligne régulière à destination de Berlin figurent plus de 60 hommes, résistants pour la plupart dont Edmond Casaux. Il arrive le 7 avril 1944 à Natzweiler, reçoit son matricule (11 770), ainsi que le triangle rouge et les vêtements qu’il doit marquer des lettres « NN ». Il est ensuite emmené à la prison de la ville de Brieg, proche de Breslau, puis dans cette même ville pour y être jugé. Mais en septembre 1944, la procédure « NN » est abrogée et Edmond Casaux se retrouve au camp de Gross Rosen (mle 65 866).
Le 8 février 1945, en raison de l’avancée de l’Armée rouge, il embarque avec plusieurs milliers de détenus dans un train qui rejoint le KL Mittelbau-Dora au cours d’un transport effroyable. Il y parvient le 11 février et il est alors réimmatriculé 115 137. Il entre le 11 mars 1945 au Revier où il meurt quatre jours après, le 15 mars.
Le 29 janvier 1946, Suzanne Lecoeur rédige une lettre de recherches à propos de son
mari, ce qui laisse supposer qu’Edmond Casaux s’était remarié. Bernard Lamotte
écrit du Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) le 9 février 1946 à la veuve d’Edmond
Casaux : il a bien connu son mari à Gross Rosen, où ils étaient tous les deux à l’infirmerie
du mois de décembre au 8 février 1945. Il explique qu’il l’a ensuite perdu de vue
lors du transfert vers Dora.
Sources : Thiery L. (dir.) Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-à Dora, p. 394
Dominique Mathieu
Mots-clés :
- 7-11-1900
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 31-10-1943
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Natzweiler (11770)
- Brieg
- Breslau
- Gross-Rosen (65866)
- Dora (115137)
- Nordhausen (115137)
- 15-3-1945
- Nordhausen, Allemagne




