CAUCHY Jean-Michel, Auguste, Urbain, Fernand

CAUCHY Jean-Michel, Auguste, Urbain, Fernand // Naissance : 26-11-1915 à Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados) ; Domicile : Falaise  Calvados () ; Repression : Déporté le 14-12-1943 à  ;  ; Décédé

Le négociant en textiles Jean-Michel Cauchy est installé, depuis un an à Falaise, dans l’ancienne bonneterie Baloud, lorsque la guerre est déclarée. Lieutenant de cavalerie, il est mobilisé le 6 juillet 1939, puis affecté au 2e GRCA à Evreux (Eure). Après quatre mois de campagne marquée par de longues opérations de repli, sous le feu de l’ennemi, il parvient à se faire démobiliser en Charente, et à rentrer en Normandie où il se marie avec Marie Lehembre  et a deux enfants. Ayant repris ses activités commerciales, il fait la connaissance de Bernard de La Rochefoucauld , maire et propriétaire du château de Versainville. Les deux hommes sympathisent, et c’est par son intermédiaire que Jean-Michel et Marie Cauchy entrent dans la Résistance. Le 30 avril 1943, le Falaisien rencontre à Paris (Seine) le chef du réseau SOE Prosper, le Major Suttill. Jean-Michel Cauchy accepte de former une équipe dans la région de Falaise afin de recevoir des parachutages. Dans la nuit du 15 au 16 mai, une première opération aérienne est couronnée de succès, à Martigny-sur-l’Ante (Calvados). Dès lors, le résistant enchaîne avec brio les missions : sabotage, évacuation d’un pilote anglais recueilli dans l’Orne, organisation d’un nouveau parachutage à Ancinnes (Sarthe) le 14 juin, transport et stockage d’armes jusqu’à son domicile, hébergement du chef de réseau. Mais la capture des chefs de Prosper entraîne une cascade d’arrestations en province. Jean-Michel Cauchy et son épouse Marie, sont arrêtés par la Gestapo le 1er juillet. Le dépôt d’armes est découvert. En quelques jours, l’antenne de Prosper-Physician à Falaise n’existe plus. Son chef est interné à Caen, puis transféré le 26 août à la prison Bonne Nouvelle à Rouen (Seine-Inférieure). Conduit le 21 novembre au camp de Compiègne-Royallieu dans l’Oise (mle 20 825), il est déporté à Buchenwald (mle 38 200) par le convoi du 14 décembre 1943. Affecté, après la quarantaine, au Block 62 en janvier 1944, puis au Block 34, en mars, le résistant figure, le 20 juin, dans un transport à destination de Langenstein-Zwieberge. Il y demeure jusqu’à l’évacuation du Kommando, le 9 avril 1945. Trois jours plus tard, il disparaît lors d’une tentative d’évasion de la colonne.

Une rue porte son nom à Falaise.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P434101 ; AD 14 : 6J/8-6J/9, 6J/13 ; Archives privées Cauchy.

Gérard Fournier