CAUVIN Joseph, Louis, Narcisse

CAUVIN Joseph, Louis, Narcisse // Naissance : 8-3-1917 à Saint-Christophe-sur-Condé (Eure) ; Domicile : Saint-Etienne-l'Allier Eure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ; 6-4-1945 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé

Né au hameau du Lieu Hamel, Joseph Cauvin est le fils de deux journaliers agricoles, Narcisse Cauvin et Jeanne Harel. Comme eux, à l’âge adulte, Joseph Cauvin est un travailleur de la terre, à quelques kilomètres du domicile de ses parents, à Saint-Christophe-de-Condé. Il n’est pas loin non plus du fief de Robert Leblanc, le chef du maquis Surcouf qu’il a rejoint en février 1944. Faisant office d’agent de liaison, le jeune homme est surnommé « Joseph L’Herbarger », parce que, selon Simone Sauteur la secrétaire de Robert Leblanc, « il aimait à parler de sa chèvre et de son jardin ». Après le Débarquement sur les côtes du Calvados, le maquis Surcourf se met en ordre de bataille sans qu’il en ait vraiment les moyens militaires. C’est une hécatombe parmi les hommes de Robert Leblanc. Plusieurs d’entre eux tombent les armes à la main le 6 et 7 juin, d’autres sont raflés, notamment à Saint-Christophe-de-Condé où six hommes sont interpellés. Joseph Cauvin est arrêté le 8 juin 1944 alors qu’il s’était caché dans la cave de la doctoresse de Saint-Georges du-Vièvre. Après un passage à la prison d’Évreux, puis à celle de Fresnes, il est transféré le 28 juillet 1944 au camp d’internement de Royallieu à Compiègne et immatriculé sous le numéro 46 088. Le 17 août 1944, il monte dans un des wagons du convoi, le dernier parti de l’Oise, destiné au camp de concentration de Buchenwald. Immatriculé 81 385, il semble qu’il reste au camp central durant toute sa déportation, peut-être en raison de son état de santé. Il meurt peu de jours avant la libération du camp, le 6 avril 1945.

Son nom figure sur le monument dédié « aux morts du maquis et de la résistance » à Saint-Étienne-L’Allier.

Sources : SHD-Caen : 21P434175 ; SHD-Vincennes : 16P112851 ; AD27 : 2E7082 ; Journal de Puce, p. 101,104, 143, 301 et suiv. ; memorialgenweb.org

Françoise Passera