ABRAMOVITCH Maurice, Meyer

ABRAMOVITCH Maurice, Meyer // Naissance : 26-4-1901 à Paris (Seine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 22-6-1942 à  ;  ; Assassiné

De nationalité française, il est le fils d’Abram Abramovitch  et de Rosalie Davis-Teichenberg, l’époux de Suzanne Abramovitch née Lehmann  et le père de deux jeunes enfants : Monique  et Michel . Il est artisan tailleur jusqu’à ce que la législation d’aryanisation économique appliquée en 1941 lui interdise d’exercer son métier. Sans client il n’a plus de ressources et la vie devient difficile pour sa famille.

Dans la nuit du 6 au 7 mai 1942 il est arrêté à son domicile, 6 rue Ecuyère à Rouen par la police française, parce que d’origine juive, lors de la première rafle concernant 77 Juifs de sexe masculin âgés de 18 à 54 ans dans le « Grand Rouen » et à Elbeuf (Seine-Inférieure). Cette rafle est décidée, par la section antijuive de la Gestapo de Paris, organisatrice de la déportation des Juifs de France, avec l’aide de l’antenne de la Sipo-SD installée à Rouen, rue du Donjon, et avec l’accord du SS Adolf Eichmann. Elle a été ordonnée, après l’attentat commis le 2 mai sur deux marins allemands par des FTP à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure), afin de la faire passer pour un acte de représailles et cacher ainsi sa véritable finalité aux Français. Maurice Abramovitch est détenu pendant cinq jours à la maison d’arrêt Bonne-Nouvelle, secteur allemand. Le 12 mai il est transféré sous escorte allemande par le train de Paris de 8h37 à la gare Saint-Lazare ; un autobus parisien réquisitionné le conduit ensuite dans le camp de Drancy où il est interné (mle 70 364). Le 22 juin 1942 il est déporté par le convoi n°3 à Auschwitz où il est assassiné.

Il n’est pas oublié et son nom figure à Rouen, sur le mémorial de la synagogue, sur un Pavé de Mémoire posé devant son ancien domicile et à Paris sur le Mur des Noms au Mémorial de la Shoah.

Sources : SHD-Caen : 21P416521 ; Mémorial de la Shoah : LXV-5, LXV-9, LXV-10 ; AD76 : 3352W2, 51W170 ; Archives de Paris : 4E10461 ; Holstein D. Je ne vous oublierai jamais mes enfants d’Auschwitz, p. 22-23 ; Bottois F., De Rouen à Auschwitz, p. 145-160

Françoise Bottois