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CAVELIER Louis, Léon
Né le 6 avril 1900 à Glos-sur-Risle (Eure) ; domicilié à L’Aigle (Orne) ; déporté le 23 septembre 1943 à Karlsruhe ; décédé le 25 septembre 1943 à Rheinbach.
CAVELIER Louis, Léon // Naissance : 6-4-1900 à Glos-sur-Risle (Eure) ; Domicile : L'Aigle Orne () ; Repression : Déporté le 23-9-1943 à ; 25-9-1943 à Rheinbach (Allemagne) ; Décédé
Fils d’Hippolyte, Joseph Cavelier et de Léontine, Irma Loisel, Louis devient employé des chemins de fer après de courtes études. Apte au service militaire, il est appelé le 18 mars 1920 au 5ème Régiment du Génie, spécialisé dans les travaux de voies ferrées, basé au camp des Matelots à Versailles. Louis Cavelier se marie le 27 octobre 1921 à La Bonneville (Eure) avec Suzanne Crevel. Le couple donne naissance le 2 janvier 1922 à une fille nommée Jacqueline quelques mois avant sa démobilisation le 4 mars 1922.
Lorsque la guerre éclate, Louis Cavelier est chef de gare à L'Aigle (Orne) et reste à poste comme affecté spécial au titre des chemins de fer de l’état et participe à l'accueil des réfugiés parisiens. Lors de la débâcle, il se replie à Pré-en-Pail (Mayenne) et manque d’être fusillé par les Allemands qui découvrent des armes dans les trains. En septembre 1940, Louis Cavelier, aidé de ses collègues cheminots, facilité l’évasion des prisonniers de guerre français en cours de transfert vers l’Allemagne organise le ralentissement des trains transférant les au moment où les convois traversent en ralentissant les trains lors de la traversée des bois du Mesnil à Saint-Martin-d'Ecublei (Orne). C’est à ce moment que Louis Cavelier entre en Résistance au sein des réseaux SR Kléber–Poste 2 et Hector et prend le pseudo de " Richard ".
Il reçoit pour mission de collecter des informations sur le trafic des convois allemands
et les unités militaires déplacées sur les lignes Paris-Granville, Paris-Brest et
Paris-Cherbourg. Les informations recueillies sont ensuite confiées à Louis Lethiec
et à Marcel Grosse qui les transmet au siège parisien du réseau Hector.
Après la trahison de l’agent double britannique Davies, les membres ornais du réseau Hector sont arrêtés. Louis Cavelier est arrêté à son domicile en gare de L'Aigle le 22 mai 1942 et interné à la prison de Fresnes. Le 20 janvier 1943, le tribunal militaire allemand du Grand Paris prononce à son encontre une condamnation à mort pour activités d’espionnage. Le 5 juin 1943, Louis Cavelier est détenu à la prison de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise). Sa peine de mort ayant été commuée en travaux forcés à perpétuité par le Militärbefehlshaber in Frankreich, Louis Cavelier est déporté sous le statut de NN (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) le 23 septembre depuis la gare de l’Est à Karlsruhe puis à Rheinbach pour y purger sa peine. C’est dans cette dernière prison qu’il décède d’une crise d’apoplexie à son arrivée deux jours plus tard après une série de malaises au cours du transport d’après le témoignage de Martin Gaston déporté avec lui dans ce convoi de 72 personnes.
Son nom figure sur une plaque commémorative en gare de L’Aigle et sur le monument aux morts de la ville. Il est aussi inscrit sur la plaque érigée à la mémoire des agents de la SNCF des arrondissements de Paris-Montparnasse tués pendant la Seconde Guerre mondiale qui située dans cette même gare. Enfin, le nom de Louis Cavelier figure est gravé sur le Mémorial des services spéciaux 39-45 situé square Alfasser, à l'entrée nord du village de Ramatuelle (Var).
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P434219 ; AD 27 : registre matricule ; Cahiers percherons, n°171, 2007, p. 2 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, CD-Rom ; railetmemoire.blog4ever.com, memoresist.org, memorialgenweb.org
Yves Duprez, Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 6-4-1900
- Glos-sur-Risle, Eure
- L'Aigle, Orne
- 22-5-1942
- L'Aigle, Orne
- Fresnes, Seine
- Villeneuve-Saint-Georges, Seine-et-Oise
- Karlsruhe
- Rheinbach
- 25-9-1943
- Rheinbach, Allemagne




