CAZENAVE-LACROUTS, Pierre, Joseph, René

CAZENAVE-LACROUTS, Pierre, Joseph, René // Naissance : 20-5-1895 à Pardies-Pietat (Basses-Pyrénées) ; Domicile : Dives-sur-Mer Calvados () ; Repression : Déporté le 6-4-1944 à  ; 25-12-1944 à Melk (Autriche) ; Décédé

Né d’un père cultivateur et d’une mère ménagère, il s’est marié le 9 mai 1922 avec Adèle Pouette avec qui il a eu un enfant, Jean. Il a déjà participé au précédent conflit avec l’Allemagne, ancien combattant de la grande guerre où il a été fait prisonnier à l’été 1918. C’est à l’issue de celle-ci, qu’il s’engage dans une première carrière en devenant Sous-officier de Gendarmerie. Ses nombreuses campagnes lui permettent de prendre sa retraite proportionnelle en octobre 1930 pour devenir commerçant.

Entamant une seconde carrière dans le civil, avec son épouse dont les parents étaient maitres d’hôtel, ils deviennent tenancier de l’hôtel Le cheval Blanc à Dives sur Mer. Il intègre la Résistance Intérieure au sein du mouvement Front National de Libération. Arrété le 10 février 1944 à son domicile par la Feldgendarmerie et la Sipo-SD qui encerclent l’hôtel. L’hôtelier est accusé de terrorisme pour détention d’armes après que celles-ci ont été découvertes lors de la perquisition.

Dans un premier temps il est interné à Pont l’Evêque (Calvados), jusqu’au 19 février 1944 où il est conduit ensuite à la prison de Caen (Calvados). Son internement le conduit le 20 mars suivant à la prison du Cherche-Midi à Paris. Il est déporté le 6 avril 1944, sous protocole NN, au camp du Natzweiler-Struthof en Alsace annexée (mlle 11772) y restant jusqu’au 4 septembre 1944. La procédure Nacht un Nebel (Nuit et brouillard) prévoit la déportation dans le plus grand secret des ennemis du Reich en Allemagne afin d’être jugés. Face à l’arrivée des alliés, le camp est évacué par les nazis, l’hôtelier est alors transféré vers Dachau (mlle 99569), affecté au Kommando d’Allach jusqu’à mi-septembre puis un nouveau transfert à destination du camp de Mauthausen (mlle 97826), laissant le camp principal pour le Kommando de Melk, les jours suivants. C’est dans ce dernier lieu concentrationnaire et de mort lente qu’il décède le 25 décembre 1944.

Il figure au monument commémoratif des déportés à Dives sur Mer.

Sources : SHD-Caen : 21P434299 ; AD 14 ; monument-mauthausen.org, bddm.org 

Dominique Le Dortz