CERASOLI Robert, Auguste, Louis

CERASOLI Robert, Auguste, Louis // Naissance : 30-3-1915 à Calais (Pas-de-Calais) ; Domicile : Puteaux Seine () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ;  ; Rescapé Buchenwald Allemagne

Fils de Jean Cérasoli raboteur et de Germaine Morent, ménagère, Robert Cérasoli naît chez ses parents au 25 quai Augustin Thierry à Calais. Célibataire, il exerce la profession de chaudronnier et habite au 4 rue Cartault à Puteaux, en région parisienne, lorsqu’il est requis, dès octobre 1942, dans le cadre de la première loi sur « l’orientation de la main-d’œuvre ». Sous ce vocable anodin, il s’agit d’envoyer ni plus ni moins de façon autoritaire des travailleurs français sur le territoire du Reich afin d’augmenter la production militaire de l’Occupant. Après un an et demi passé dans une entreprise à Vienne en Autriche, l’Oesterreichische Saurer Werke, Robert Cérasoli obtient une permission… Mais ne se présente pas à la gare pour son retour prévu le 20 avril 1944. Il part se cacher en Normandie et, désormais hors-la-loi, il trouve refuge dans un maquis accueillant pour les réfractaires : le maquis Surcouf de Robert Leblanc. Il intègre ainsi le groupe de « Ti-Gust ». Mais son séjour est de courte durée. Il est arrêté le 4 août 1944 par la Gestapo qui l’incarcère à la prison de Rouen. Le 14 août, il est dirigé vers le camp de rassemblement de Royallieu, à Compiègne (mle 47 855), antichambre des camps de concentration vers le Reich. Trois jours plus tard, le 17 août 1944, le dernier convoi au départ de Compiègne s’ébranle en partance pour le KL de Buchenwald. Dès son entrée au camp, il est inscrit sous le matricule 78 675. Il reste au camp principal jusqu’à la libération des lieux, le 11 avril 1945. Une quinzaine de jours plus tard, le 29 avril, il retrouve la France et arrive à Orsay, à la gare par laquelle il était parti lors de sa réquisition en 1942.

Il décède à Puteaux le 2 décembre 1965.

SHD-Caen : 21P724122 ; EC (Calais) 

Françoise Passera