CHABERT Marius, Albert

CHABERT Marius, Albert // Naissance : 8-5-1920 à Soissons (Aisne) ; Domicile : Soissons Aisne () ; Repression : Fusillé le 27-8-1943 à Saint-Lô (Manche) ; Décédé

Chauffeur, Marius Chabert épouse Paule Patoux, le 14 septembre 1940, à Soissons. Ensemble, ils ont deux garçons, Alain et Serge, nés en 1940 et 1942 dans la même commune. Le couple y réside, 16 rue Charlemagne, au domicile de la mère de Marius Chabert. Réfractaire au travail obligatoire, et séparée de sa femme, celui-ci quitte l’Aisne en 1943 pour se rendre à Saint-Lô où il travaille pour le compte d’une entreprise de transport, puis à Cherbourg. C’est là qu’il est arrêté, le 20 août 1943, à l’Hôtel du Cotentin situé 16 quai Alexandre III, où il loge, en possession d’un révolver et d’un chargeur de six cartouches.

Marius Chabert aurait fait partie du Front national et aurait participé aux activités des FTPF, d’où la présence de cette arme. Mais, son arrestation serait en réalité due à la dénonciation d’une amie parisienne avec laquelle il vivait, connue comme une collaboratrice acharnée. Condamné le 23 août 1943 par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 722 à mort pour « détention d’armes », il est exécuté le 27 à Saint-Lô, à 6 heures 35. Son corps est inhumé au cimetière de La Luzerne (Manche), avant d’être réinhumé à Soissons.

Son nom figure sur les monuments aux morts de Soissons et de Cherbourg-Octeville, ainsi que sur le monument commémoratif érigé sur l’emplacement de l’ancienne prison de Saint-Lô.

Sources : SHD-Caen : 21P434628 ; AD50 : 129J27 (fonds Marcel Leclerc, exécutions par les Allemands), 145W66 (rapport des RG, Cherbourg, 10 septembre 1943) ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Michel Boivin, Arnaud Boulligny